Les résines de duplication ont fait leur apparition en odontologie dès 1960 en raison des limites d'utilisation des plâtres (fractures, abrasion, reproduction limitée des détails). Les insuffisances mécaniques des plâtres dentaires (résistance à la compression, à la traction, à la flexion et au cisaillement) associées à de faibles sections d'utilisation (bords fins de préparation ou préparations étroites, dents isolées) peuvent entraîner des risques de fractures lors du démoulage de l'empreinte ou lors des manipulations. Deux types de résine sont aujourd'hui mis à disposition des laboratoires de prothèse pour dupliquer les empreintes : les résines époxydes et les résines polyuréthanes. Des charges peuvent être ajoutées, améliorant ainsi les propriétés physiques et mécaniques de ces résines. Il faut prendre en considération les interactions entre les substances à empreinte et les matériaux de duplication. Les résines époxydes, qui excluent la duplication des empreintes aux hydrocolloïdes, nécessitent l'utilisation de séparateur avec les silicones et les polysulfures. Les polyuréthanes ne peuvent dupliquer les empreintes aux alginates. Les propriétés mécaniques élevées de ces résines facilitent le détourage, évitent les fractures des bords fins, préservent les faces proximales et évitent la rupture des cuspides de support. À l'inverse des plâtres dentaires de type 4 dont l'expansion ne peut excéder 0,15 % (soit 15 μm/cm), les résines de duplication présentent une contraction après prise (pouvant aller jusqu'à 0,48 %, soit 48 μm/cm), ce qui donne les limites à leurs indications. Enfin, la mise en œuvre de chaque résine au laboratoire impose un protocole spécifique et doit prendre en compte des mesures de sécurité en rapport avec la toxicité de ces produits. Les résines de duplication sont un complément à l'utilisation des plâtres dentaires de duplication de type 4 et 5 sur des indications bien précises de résistance mécanique et en prenant en considération la contraction de prise.