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Modalités de la mise sous insuline du patient diabétique de type 2 en médecine générale, en France (étude EDITH) - 21/12/16

Doi : 10.1016/S1957-2557(16)30194-8 
A. Penfornis 1, , C. Vatier 2, Y.-M. Le Douarin 3, A. Bahloul 3
1 Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Centre Hospitalier Sud-Francilien, Corbeil-Essonnes ; Université Paris Sud 
2 Service d’endocrinologie, Hôpital Saint Antoine, AP-HP, Paris ; Université Pierre et Marie Curie-Paris 6 
3 Sanofi-Diabète, Gentilly 

*Correspondance: Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Centre Hospitalier Sud-Francilien, 116, bv Jean Jaurès, 91106 Corbeil-EssonnesService d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Centre Hospitalier Sud-Francilien116, bv Jean JaurèsCorbeil-Essonnes91106

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Résumé

Objectif de l’étude

Décrire les modalités de la mise sous insuline (MSI) en vie réelle, chez des patients diabétiques de type 2 (DT2) suivis par des médecins généralistes (MG) en France.

Patients et méthodes

Étude nationale, rétrospective, transversale, auprès de 799 MG. Les données concernent des patients DT2 traités par antidiabétiques oraux (ADOs) à doses maximales tolérées lors de l’instauration d’une insuline basale et à 1 mois de suivi.

Résultats

1 256 patients DT2 étaient évaluables (âge : 65,7±11,0 ans ; ancienneté de la maladie : 9,9±6,9 années ; HbA1c moyenne : 8,93±1,29% ; IMC : 29,5±5,1 kg/m2). Un délai d’acceptation de la MSI était nécessaire pour 77,9% des patients (> 1 mois pour 61,7% ; > 1 an pour 21,4%). La principale raison de MSI était une HbA1c trop élevée dans 67,8% des cas, associée à des complications chez 18,7% des patients, et associée à une contre-indication ou intolérance aux ADOs chez 8,6% des patients. Les MG ont fixé un objectif de glycémie à jeun (GAJ) de 1,19±0,16 g/L, soit une réduction de 40% environ de la GAJ à l’initiation de l’insuline. La plupart des patients (92,3%) ont reçu un analogue lent de l’insuline à la dose initiale de 14,7±8,6 U/j. Les MG ont adressé 20,1% des patients à un diabétologue pour leur prise en charge, 28,3% pour un avis, et 40,8% à une infirmière. Durant le 1er mois après l’initiation, le délai moyen d’adaptation des doses d’insuline a été de 3,31±2,86 jours, avec des paliers de 2,13±0,68 U d’insuline en moyenne. Une baisse de la GAJ de 0,64±0,53 g/L (-29%) a été observée 32,8±5,0 jours après l’instauration de l’insulinothérapie. Un tiers des patients ont atteint une GAJ entre 0,8 g/L et 1,2 g/L à 1 mois, principalement chez les moins déséquilibrés et ceux adaptant plus fréquemment leurs doses. L’incidence d’hypoglycémies à 1 mois de suivi était de 12,1%. Une intensification du traitement ADO a été observée chez 19,7% des patients.

Conclusion

La principale raison de mise sous insuline des patients DT2 par des MG en France était une HbA1c trop élevée, associée ou non à des complications. Un mois après la MSI, seul un tiers des patients a atteint les objectifs de GAJ, principalement chez les moins déséquilibrés et ceux adaptant plus fréquemment leurs doses. La tolérance au traitement était conforme à ce qui pouvait être attendu, avec une incidence d’hypoglycémies plutôt faible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Aim of the study

To describe the modalities of insulin initiation by general practitioners (GPs) in patients with type 2 diabetes (T2D) in real life French settings.

Patients and methods

National, retrospective, cross-sectional study among 799 GPs. Data from T2D patients treated with oral antidiabetic drugs (OADs) at maximum tolerated doses were collected at insulin initiation and after 1-month of follow-up.

Results

1256 T2D patients were evaluable (age: 65.7±11.0 years; diabetes duration: 9.9±6.9 years; mean HbA1c: 8.93±1.29%; BMI: 29.5±5.1 kg/m2. An acceptance period for insulin initiation was required by 77.9% of patients (>1 month for 61.7%, and >1 year for 21.4%). The main reason for insulin initiation was a high HbA1c (for 67.8% of patients), associated with complications in 18.7% of patients, and associated with a contraindication or intolerance to ADOs in 8.6% of patients. GPs have set a glycemic target for fasting plasma glucose (FPG) of 1.19±0.16 g/L, e.g.: a FPG reduction of 40% of baseline FPG. 92.3% of patients received basal insulin (1.02±0.15 injection/day) at the initial dose of 14.7±8.6 U/day. GPs referred 20.1% of patients to a diabetologist for follow-up, 28.3% for an opinion, and 40.8% to a nurse. Insulin dose was adjusted every 3.3±2.9 days in increments of 2.13±0.68 U. A FPG reduction of 0.64±0.53 g/L (-29%) was observed 32.8±5.0 days after insulin initiation. A third of patients, mainly those better controlled and frequently adjusting their doses, achieved a FPG between 0.8 and 1.2 g/L at 1-month. The incidence of hypoglycemia at 1-month of follow-up was 12.1%. An intensification of OAD treatment was observed in 19.7% of patients.

Conclusion

In this population of French T2D patients, the main reason for insulin initiation was a high HbA1c, with or without complications. One month after insulin initiation, only one third of patients achieved glycemic targets. These tended to be the best controlled patients and those who were adjusting their doses more frequently. Tolerability was consistent with what might be expected, with a relatively low incidence of hypoglycemia.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Insuline, diabète de type 2, médecine générale, étude observationnelle, France

Key-words : Insulin, type 2 diabetes, general practice, observational study, France


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