Troubles cognitifs liés à l’alcool : nature, impact et dépistage - 19/12/16
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Points clés |
Les troubles cognitifs liés à l’alcool sont une conséquence de l’exposition du cerveau à une alcoolisation régulière et/ou excessive d’alcool, en lien avec des altérations cérébrales structurales et fonctionnelles, notamment sur deux circuits : le circuit de Papez (CP) et le circuit fronto-cérébelleux (CFC).
Ces atteintes sont hétérogènes, elles conduisent dans des proportions variables à des troubles exécutifs et de la mémoire qui sont à l’origine de difficultés concernant le changement de comportement de consommation contrastant avec une surestimation des capacités à y parvenir qui serait liée à la présence de troubles de la métacognition.
La présence des troubles cognitifs pourrait être un facteur de rechute et constituerait un désavantage dans le soin car elle limiterait le bénéfice des thérapies centrées sur la prévention de la rechute.
Nous disposons désormais d’outils de dépistage utilisables par tous soignants qui peuvent être complétés par une évaluation diagnostique exhaustive réalisée par un neuropsychologue.
La prise en compte de ces troubles cognitifs devrait conduire à l’adaptation du parcours des patients en privilégiant les prises en charge plus longues en milieu protégé de toute consommation d’alcool.
Lorsque les troubles persistent à moyen terme, les cliniciens et les chercheurs devront optimiser les soins de psychothérapie en les combinant à une réhabilitation neuropsychologique ciblée.
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Alcohol-related neuropsychological deficits result from chronic and excessive alcohol consumption and are associated with structural and functional damage of Papez's circuit and frontocerebellar circuit.
Alcohol-related cognitive deficits are heterogeneous but especially affect executive functions and memory abilities. They result in difficulties to change alcohol behavior combined with a tendency for patients to overestimate their capacity to succeed.
Alcohol-related cognitive deficits could be a risk-factor for relapse since they hamper patients to benefit fully from treatment (especially when based on relapse prevention).
Screening tools usable by non-psychologists are available and can be completed by an extensive neuropsychological examination conducted by a neuropsychologist when necessary.
Alcohol treatment should be adjusted to take alcohol-related cognitive deficits into account, by promoting longer treatment in healthy environment for example.
Improvements of alcohol treatment options, including specific neuropsychological rehabilitation, are required for patients with persistent alcohol-related cognitive deficits.
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Vol 45 - N° 12P1
P. 1124-1132 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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