Utilisation des stents coronaires en France en 2014 : étude à partir des données du Sniiram - 07/12/16
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Résumé |
Objectifs |
La prise en charge thérapeutique des patients revascularisés pour une insuffisance coronaire a évolué ces dernières années vers une utilisation grandissante des stents enrobés de substance pharmacologiquement active (dits « actifs ») aux dépens des stents sans enrobage (dits « nus ») ou recouverts d’un enrobage non actif pharmacologiquement (dits « inactifs »). A contrario, les indications de remboursement des stents actifs restreignent leurs utilisations à certaines caractéristiques lésionnelles ou cliniques. Dans le cadre de la réévaluation des conditions de remboursement des stents coronaires par la HAS, cette étude conjointe ANSM–HAS a pour objectif de réaliser un état des lieux de la pratique médicale relative à la pose de ces dispositifs en France.
Méthodes |
L’étude a porté sur les données nationales de remboursement des soins par l’Assurance maladie (DCIR) chaînées aux données d’hospitalisations (PMSI). Ont été inclus les sujets affiliés au régime de l’Assurance maladie âgés de plus de 18 ans, ayant eu en 2014 une angioplastie coronaire avec pose de stent. Ont été décrites, pour chaque patient inclus, les informations relatives à la première hospitalisation survenue dans l’année avec un code d’acte médical d’angioplastie et une facturation de stent en sus du forfait hospitalier. Les informations médicales avant l’hospitalisation ont également été recherchées.
Résultats |
Au total, 114 771 patients ont été inclus ; l’âge moyen était de 68±12 ans, 76 % étaient des hommes. La majorité des patients (76 %) avaient reçu un stent actif. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 5±5jours avec une implantation pour 60 % d’entre eux dans les établissements du secteur public et pour 81 % dans des centres réalisant plus de 600 angioplasties par an. En moyenne, au cours du séjour, 1±0,3 angioplastie (médiane : 1) était réalisée par patient avec 1,5±0,8 stents posés. Pour 58 % des patients, le motif d’hospitalisation était un syndrome coronaire aigu. Aucun antécédent de maladie coronaire n’a été retrouvé chez 46 %. Concernant les comorbidités, 70 % étaient hypertendus, 27 % étaient diabétiques, 46 % étaient traités pour une dyslipidémie, 17 % avaient un cancer actif, 8 % étaient considérés comme à haut risque hémorragique et 1,5 % étaient atteints d’une démence. Comparé aux patients ayant des stents actifs, les patients porteurs de stents nus ou inactifs recevaient moins de stents, étaient plus souvent des femmes, des patients âgés de plus de 80 ans, étaient plus souvent sous traitement à risque hémorragique, atteints de cancer ou de démence.
Conclusion |
L’activité d’angioplastie en France repose essentiellement sur l’implantation de stent actif comparé aux autres catégories de stent. Ce résultat est en adéquation avec les dernières recommandations de la Société européenne de cardiologie, qui préconise l’utilisation du stent actif. Les résultats selon le type de stent posé permettent d’identifier des populations spécifiques de patients éligibles à l’angioplastie chez lesquels la pose d’un stent actif n’est pas d’emblée choisie par le praticien. Cette étude qui apportera des éléments utiles à la réévaluation des conditions de remboursement des stents sera poursuivie par la mesure des évènements ischémiques et hémorragiques après la pose de stent.
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Vol 64 - N° S6
P. S290-S291 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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