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Tentative de suicide chez les moins de 15 ans - 07/03/08

Doi : JEUR-12-2001-14-4-0993-9857-101019-ART2 

L. De Haro [1],

C. Boulanger [1],

N. Prost [1],

J. Arditti [1],

M. Valli [1]

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Objectif

Afin d'évaluer le phénomène des tentatives de suicide des jeunes dans le sud de la France, les auteurs ont étudié les cas d'intoxication volontaire de patients de moins de 15 ans collectés au Centre Antipoison de Marseille (CAPM) en 1997-98.

Série

Sept cent six dossiers ont été étudiés (88 % de filles, 12 % de garçons, âge moyen : 13,9 ans). Dix pour cent sont des récidives. Quand la motivation est précisée, il s'agit pour 17 % de dépression, pour 12 % de conflits familiaux, pour 8 % de maladies sévères, pour 6 % de pathologies psychiatriques familiales, pour 5 % d'obésité ou de problèmes esthétiques, pour 4 % de problèmes sociaux, pour 3 % de problèmes scolaires. Les plus fréquents symptômes ont été : somnolence (55 %), douleurs abdominales (20 %), vomissements (13 %), troubles du comportement (6 %). Dans 95 % des cas, les patients ont ingérés des médicaments (benzodiazépines : 44 %, paracétamol : 19 %), dans 4 % des produits ménagers et pour 1 % des produits agricoles ou industriels. Dix-neuf pour cent des patients sont restés à domicile, 5 % ont consulté dans un service d'Urgences, et 76 % ont été hospitalisés (4,4 % en Réanimation, dont 3,8 % des filles et 8,4 % des garçons). Dix-huit pour cent seulement des 536 patients hospitalisés ont bénéficié d'une consultation psychiatrique. Pour 20 % des tentatives, l'évolution est inconnue car les parents et/ou les médecins ont refusé de donner des nouvelles.

Conclusion

Les tentatives de suicide des jeunes de moins de 15 ans sont fréquentes puisqu'elles représentent 8,6 % des prises volontaires colligés au CAPM. Les intoxications volontaires sont moins fréquentes mais plus sévères pour les garçons qui choisissent des méthodes plus violentes que l'ingestion de comprimés.

Suicide attempts in young teenagers: experience at the Poison Center of Marseilles in 1997-1998

Objective

In order to investigate the phenomenon of youth suicide attempts in southern France, we studied cases of voluntary intoxication in patients under 15 years of age observed at the Poison Center of Marseilles in 1997-1998.

Cases

The series included 706 cases (88 % girls, 12 % boys, average age: 13.9 years). Ingestion of a toxic substance was a recurrent event in 10 % of the cases. Identified underlying circumstances were: depression 17 %, family conflict 12 %, severe illness 8 %, family psychiatric disorder 6 %, obesity or esthetic problem 5 %, low socio-economic status 4 %, school failure 3 %. The most common clinical signs were drowsiness 55 %, abdominal pain 20 %, vomiting 13 %, and behavioral disturbances 6 %. Drugs were ingested in 95 % of the cases (benzodiazepines 44 %, acetaminophen 19 %), household products in 4 %, and industrial or agricultural products in 1 %. Patients were managed at home in 19 % of the cases, at an emergency unit before returning home in 5 %, and as inpatients in 76 % (4.4 % in intensive care units including 3.8 % of the girls and 8.4 % of the boys). Only 18 % of the 536 hospitalized patients attended a psychiatric consultation. For 20 % of the suicide attempts, outcome was unknown because the parents and/or physicians declined providing follow-up information.

Conclusions

Suicide attempts in young teenagers frequently involve voluntary intoxication, 8.6 % of all attempts observed at the Poison Center of Marseilles. Toxic suicide attempts appear to be less frequent but more severe in boys who choose more violent methods than pill ingestion.


Mots clés : Suicide , Adolescents , Intoxication volontaire

Keywords: Suicide , Adolescents , Voluntary intoxication


Plan



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Vol 14 - N° 4

P. 223-226 - décembre 2001 Retour au numéro
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