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Ulcères de jambe associés aux chimiothérapies antinéoplasiques - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.663 
M. Rousselot 1, , E. Mahé 1, P. Senet 2, E. Goujon 3, A. Schoeffler 4, C. Lok 5, J.-F. Cuny 4, M.-L. Sigal 1, E. Tella 1

et Groupe angiodermatologie de la SFD

1 Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil, France 
2 Dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Dermatologie, hôpital de Chalon-sur-Saône, France 
4 Dermatologie, CRH Metz-Thionville, France 
5 Dermatologie, CHU Amiens, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prévalence des cancers augmente et de nouvelles classes thérapeutiques de chimiothérapie, dont les inhibiteurs de tyrosine kinase (TK), se développent entraînant des effets secondaires cutanés inattendus. Les ulcères de jambe (UJ) sous hydroxyurée (HU) sont connus et justifient souvent l’interruption du traitement. Quelques cas cliniques rapportent le développement d’UJ avec d’autres chimiothérapies notamment les thérapies ciblées mais aucune étude n’a étudié de manière exhaustive les UJ sous chimiothérapie. Notre but était d’analyser le développement des UJ associés aux chimiothérapies afin d’en identifier les caractéristiques et la prise en charge.

Matériel et méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans 5 services de dermatologie français. Les critères d’inclusion étaient l’apparition d’un UJ défini par une plaie située en sous-gonal chez un patient traité par chimiothérapie antinéoplasique quel que soit le type entre janvier 2006 et mai 2016. Une fiche de recueil standardisée et anonymisée était remplie, comportant des données sur le patient, l’UJ et la chimiothérapie. Une analyse en sous-groupe a été réalisée en fonction des classes de chimiothérapie.

Résultats

Vingt-cinq patients ont été inclus. Les caractéristiques des patients, des traitements et des UJ sont détaillés dans le tableau. D’emblée, 3 groupes apparaissent : HU, thérapies ciblées dont les inhibiteurs des TK en majorité et taxol. Certains facteurs sont communs, notamment l’âge avancé, la fréquence des cofacteurs vasculaires et le caractère douloureux de l’ulcère mais des différences ressortent telles que le délai entre l’introduction de la chimiothérapie et le début de l’UJ (p=0,02), le nombre de plaies présentes, la présence d’un facteur déclenchant, un profil plus « artériel » pour le groupe inhibiteurs des TK et plus « veineux » pour les taxols. Suite à l’apparition de l’UJ, le traitement est majoritairement arrêté (91 %), avec cicatrisation (94 %) dans un délai de 4,4mois en moyenne. D’autres thérapeutiques comme les greffes et le port d’une contention sont souvent proposées.

Discussion

Ces résultats confirment l’association connue de l’HU et des UJ, mais d’autres chimiothérapies, notamment les thérapies ciblées et les taxols semblent impliquées. Il convient donc de sensibiliser les prescripteurs sur les effets secondaires cutanés et de poser la question du bénéfice–risque de l’interruption de la chimiothérapie pour la cicatrisation de l’ulcère. Un meilleur contrôle des facteurs vasculaires associés et également d’autres thérapeutiques comme la greffe cutanée peuvent aider à la cicatrisation.

Conclusion

En plus de l’HU, les thérapies ciblées dont les inhibiteurs de TK et le taxol semblent favoriser le développement d’UJ. Une surveillance accrue est nécessaire chez les patients recevant ce type de chimiothérapie d’autant plus qu’ils présentent un terrain favorisant.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chimiothérapie, Ulcères de jambe


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S407-S408 - décembre 2016 Retour au numéro
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