Efficacité et tolérance d’un traitement intermittent par vismodégib (1 semaine sur 4) dans le traitement de carcinomes basocellulaires non résécables - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Depuis octobre 2013, le vismodégib possède l’AMM en France dans le traitement du carcinome basocellulaire (CBC) localement avancé ou métastatique dont la prise en charge chirurgicale n’est pas appropriée. Il est responsable de nombreux effets indésirables (EI) : 98 % des patients présentent au moins un EI. De nombreux arrêts de traitement (45 %) sont liés à une mauvaise tolérance et peuvent conduire à une impasse thérapeutique chez des patients pour lesquels aucune autre option n’existe. La galénique du vismodégib, sous forme de gélule de 150mg, empêche toute modification de la posologie quotidienne. Seule une administration intermittente peut permettre de réduire la dose dans le but d’améliorer la tolérance. Après discussion en RCP, nous avons été amenés à proposer un traitement intermittent à des patients en situation d’impasse thérapeutique, soit après administration du traitement classique en raison d’une mauvaise tolérance ayant nécessité son arrêt, soit d’emblée par crainte d’une importante toxicité chez des patients âgés et en mauvais état général.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive dans le service de dermatologie du centre hospitalier régional et universitaire de Lille portant sur les patients ayant reçu un traitement intermittent par vismodégib (1 semaine sur 4) pour le traitement de CBC : les patients recevaient une gélule de 150mg de vismodégib par jour pendant 1 semaine puis une interruption de traitement était réalisée pendant 3 semaines. L’efficacité et la tolérance de ce schéma ont été respectivement évaluées selon la version 1.1 des critères Recist et la version 4.0 de la CTCAE.
Résultats |
Douze patients ont été inclus, 7 hommes et 5 femmes dont l’âge médian était de 66,5 ans. Six patients présentaient une nævomatose basocellulaire. La meilleure réponse était une réponse objective dans 66,7 % des cas (50 % de réponse partielle et 16,7 % de réponse complète) et une stabilité dans 25 % des cas. Tous grades confondus, 75 % des patients présentaient au moins un EI au cours du traitement : crampes (33 %), alopécie (42 %), dysgueusie (50 %). Il s’agissait essentiellement d’EI de grade 1. Trois patients (25 %) ne rapportaient aucun EI au cours du traitement intermittent. Aucun arrêt de traitement n’était lié à une toxicité du vismodégib.
Conclusion |
Il semble que l’administration intermittente de vismodégib (1 semaine sur 4) soit mieux tolérée et reste efficace pour le traitement de CBC non résécables. Ce traitement intermittent pourrait donc constituer une alternative intéressante chez les patients en situation d’impasse thérapeutique en raison d’une mauvaise tolérance du vismodégib. Deux études comparatives évaluant d’autres schémas intermittents (clinicaltrials.gov : NCT01815840 et NCT01556009) sont en cours et leurs résultats permettront d’optimiser la stratégie thérapeutique de ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome basocellulaire, Traitement intermittent, Vismodégib
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S387-S388 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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