Cancers secondaires sous immunothérapies dans un contexte de mélanome métastatique - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Le pronostic du mélanome métastatique (MM) a radicalement changé sur ces 5 dernières années. Nous sommes passés d’une médiane de survie de 6 mois à près de 2 ans sous combinaison anti-BRAF et MEK ou sous anti-PD1. Des cas de tumeurs induites (bénignes ou malignes) sont bien connus sous anti-BRAF. Nous rapportons plusieurs cas de cancers survenus sous immunothérapies soulevant de nombreuses interrogations.
Observations |
Nous rapportons le cas de 4 patientes traitées par immunothérapie, 2 par ipilimumab, 2 par pembrolizumab. Au cours du suivi radiologique sont apparues des lésions tumorales suspectes, pulmonaire, rétropéritonéale, pelvienne, et ORL. Ces lésions survenaient alors qu’elles n’étaient plus traitées depuis 2 ans pour 2 d’entre elles (sous ipilimumab) avec une réponse partielle stable. Ces 2 patientes ont présenté des lésions muqueuses suspectes, pharyngée pour l’une et rectale pour l’autre, correspondant à des carcinomes épidermoïdes à l’histologie. Ces carcinomes étaient découverts à un stade localement avancé malgré une surveillance tous les 3 mois pour le suivi du MM. Une chirurgie était récusée et une radio-chimiothérapie concomitante était proposée. Les 2 autres patientes étaient sous pembrolizumab depuis 18 mois et 3 ans avec une réponse tumorale pratiquement complète et stable quand le suivi radiologique a mis en évidence une lésion pulmonaire suspecte pour l’une et rétropéritonéale associée à une masse axillaire droite pour l’autre. L’histologie retrouvait un carcinome épidermoïde pulmonaire et une linite gastrique. Cette dernière tumeur secondaire était rapidement évolutive comme chez les 2 premières patientes sans aucune possibilité chirurgicale et la nécessité de débuter une chimiothérapie. En revanche, le cancer pulmonaire a pu être opéré et n’a pas nécessité de traitement adjuvant.
Discussion |
Ces observations soulèvent plusieurs questions et recommandations. Tout d’abord, le lien de causalité de l’immunothérapie et l’émergence de ces seconds cancers. À notre connaissance, aucun cas n’a jamais été décrit sous immunothérapie. Ils sont connus sous anti-BRAF et leur physiopathologie est bien décrite. Au cours des immunothérapies en revanche, le mécanisme ne semble pas évident. Les anti-PD1 ont prouvé leur efficacité dans de nombreux cancers, de natures très différentes (MM, poumon, hémopathies) et leur intérêt dans d’autres cancers est en cours d’études avec des résultats encourageants. Le point commun de ces tumeurs secondaires rapportées chez nos patients est peut être leur caractère potentiellement induit par des agents infectieux : HPV pour les carcinomes et germes digestifs et Helicobacter pylori pour le cancer gastrique.
Conclusion |
Ces cas doivent nous rendre prudents devant l’apparition d’une lésion au cours d’un traitement par immunothérapie. Toute lésion suspecte n’est pas obligatoirement une reprise évolutive du mélanome et doit faire proposer une biopsie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer secondaire, Immunothérapie, Mélanome métastatique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S365-S366 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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