Dysthyroïdies sous thérapies ciblées anti-PD1 - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Le nivolumab et le pembrolizumab sont des anticorps monoclonaux dirigés contre le récepteur PD1 (Programmed Death-1). Ils ont transformé le traitement des mélanomes métastatiques ou inopérables. Ils sont mieux tolérés que les anti-CTLA4. Toutefois, leurs effets sur la thyroïde semblent assez fréquents mais leur description et leur évolution encore mal connues. Notre objectif était, dans une série monocentrique, de décrire l’évolution clinique et biologique de patients présentant une dysthyroïdie sous anti-PD1.
Matériel et méthodes |
Nous enregistrons prospectivement les cas de mélanome avancé, leurs traitements et évaluations et avons standardisé le suivi des patients recevant un anti-PD1. Nous avons sélectionné dans la base tous les mélanomes ayant reçu anti-PD1 et ayant eu des explorations thyroïdiennes mensuelles. Les dossiers ont alors été analysés rétrospectivement.
Résultats |
Trente-deux patients atteints de mélanome traités par anti-PD1 (nivolumab : 3mg/kg/2s ; pembrolizumab : 2mg/kg/3s) en dehors d’un essai thérapeutique entre 19/06/2015 et 28/04/2016 ont eu des dosages thyroïdiens systématiques tous les mois. Sept patients (22 %), d’âge moyen 66 ans, ont développé une dysthyroïdie. Entre la 2e et la 17e cure, cinq patients ont développé une thyréotoxicose avec TSH effondrée et hormones périphériques et T4l entre 1,2 et 2,5N. Les anticorps anti-récepteur de la TSH étaient négatifs dans les 5 cas. Deux de ces patients avaient des anticorps anti-TPO positifs. La scintigraphie, réalisée dans un seul cas, était blanche mais en présence d’une surcharge iodée. L’évolution s’est faite spontanément vers l’hypothyroïdie (TSH entre 30 et 80mUI/ml) en 3 à 6 semaines, sans traitement antithyroïdien ni arrêt de l’immunothérapie. Deux autres patients ont eu une hypothyroïdie d’emblée. Le traitement hormonal substitutif a été débuté chez cinq patients, qui ont nécessité une dose >1μg/kg/jour de levothyroxine pour obtenir l’équilibre. Aucun arrêt de traitement n’a été fait en raison de la dysthyroïdie. Ces dysthyroïdies ne s’accompagnaient pas d’autres toxicités.
Discussion |
La dysthyroïdie est une conséquence fréquente des anti-PD1. Les hyperthyroïdies, peu symptomatiques dans cette série, n’ont nécessité ni traitement spécifique ni arrêt de l’immunothérapie. Elles ont évolué vers une hypothyroïdie franche, accessible au traitement substitutif. Cette série sera actualisée.
Conclusion |
Cet effet indésirable est fréquent mais assez facile à prendre en charge sans modifier le traitement du mélanome.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD1, Mélanome, Dysthyroïdie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S364-S365 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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