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Évaluation des pratiques des médecins généralistes dans la prise en charge de la gale commune et recours au dermatologue - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.521 
A.-R. Schmidt-Guerre 1, , B. Aranda-Hulin 2, M. Maumy-Bertrand 3
1 CEGIDD 
2 Département de médecine générale, Besançon, France 
3 MOCO/IRMA, université de Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Devant la recrudescence des cas de gale, nous nous sommes interrogés sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la gale commune en consultation de médecine générale dans le Doubs et sur les critères d’envoi de ces patients au dermatologue.

Matériel et méthodes

Un questionnaire rétrospectif et anonyme était adressé aux 524 médecins généralistes du Doubs concernant les cas de gale vus entre janvier et juin 2015 et leur prise en charge dans le cadre d’une étude descriptive. Le taux de réponse était de 57 %.

Résultats

Cinquante-huit pour cent des médecins estimaient le nombre de cas de gale vus dans cette période supérieur à 3. Dans 82 % des cas, le signe clinique retenu était le prurit. Quatre-vingt-quatorze pour cent des médecins ne demandaient pas d’examen complémentaire. Huit médecins sur 299 adressaient systématiquement les patients au dermatologue. Les cas litigieux ou récidivants étaient adressés dans 78 % des cas. Dix-neuf pur cent des médecins n’adressaient jamais le patient au dermatologue, dont plus de la moitié se trouvaient à moins de 10km d’un cabinet dermatologique. Soixante-huit pour cent des médecins instauraient un traitement unique, soit sous forme d’ivermectine per os soit sous forme d’un badigeon. Soixante-neuf pour cent des médecins préféraient l’ivermectine aux traitements topiques. Deux pour cent instauraient un traitement topique seul. Cent pour cent donnaient des conseils pour la décontamination de l’environnement et dans une grande majorité des cas oralement (80 %). L’entourage familial et les partenaires sexuels étaient traités dans 91 % des cas par une dose unique d’ivermectine. L’entourage professionnel n’était traité que dans 4 % des cas.

Discussion

L’INVS a montré entre 2005 et 2010 une augmentation des cas de gale signalés en institution et des ventes de scabicides. Les cas de gale vus en service hospitalier de dermatologie ont progressé entre 2001 et 2011. Le nombre important de réponses à notre étude confirme que les médecins généralistes sont confrontés en première intention au diagnostic et au traitement de la gale. Le choix du traitement est principalement l’ivermectine, peut-être suite aux problèmes d’approvisionnement des topiques mais aussi pour sa facilité d’utilisation. Les cas adressés au dermatologue sont les cas litigieux ou récidivants quelle que soit la distance entre le cabinet du médecin généraliste et du dermatologue. Le choix de l’ivermectine en prise unique peut correspondre à un biais de réponse lié à la formulation de la question.

Conclusion

Le nombre important de réponses au questionnaire souligne l’intérêt et la préoccupation de la médecine générale pour cette maladie. On note une certaine homogénéité dans le traitement choisi malgré l’absence de conférence de consensus. Il pourrait être intéressant de s’interroger à plus grande échelle sur le nombre de cas de gale commune vus par le médecin généraliste car celui-ci reste le premier recours du patient.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Gale, Ivermectine, Médecine générale


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

P. S335-S336 - décembre 2016 Retour au numéro
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