Photoprotection et transplantation rénale… 10 ans après - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
L’incidence des cancers de la peau dans les transplantations d’organes est élevée. Les principaux facteurs impliqués dans la carcinogenèse sont l’immunosuppression et l’exposition au rayonnement ultraviolet. Seule la seconde est évitable. En 2003, une étude monocentrique française avait évalué les connaissances et les comportements solaires de patients transplantés rénaux (TR) (Mahé et al., Transplantation 2003). Depuis 10 ans, de grands travaux ont été publiés sur le risque carcinologique chez les TR et l’effet favorable de la prévention solaire ou du switch thérapeutique. Des campagnes de prévention, non ciblées, ont été effectuées par les autorités sanitaires. Parallèlement, la France a vu l’expansion de la pratique des cabines à bronzage. Nous avons évalué et comparé, 10 ans plus tard, la connaissance et le respect des mesures de protection contre le soleil sur une étude multicentrique en les comparant à celles obtenues dans une étude réalisée en 2003.
Matériel et méthodes |
Une enquête a été réalisée dans 7 centres en France auprès de 583 TR en s’appuyant sur la méthodologie utilisée en 2003. Les résultats ont été comparés à ceux de l’étude de 2003 (445 TR).
Résultats |
En 2014, plus de TR ont été informés de la nécessité de se protéger du soleil (96 % vs 91 %, p=0,0003), ils se considéraient mieux informés (90 % vs 78 %, p<0,0001). Alors que le dermatologue reste le 1er médecin donnant ces conseils, ces conseils ont été fournis par les transplanteurs et généralistes plus fréquemment qu’en 2003 (79 % vs 52 %, et 32 % vs 9 %, p<0,0001). Les mesures de préventions utilisées étaient comparables à 10 ans d’intervalles hormis les sorties pendant les heures les plus chaudes en été (75 % vs 63 %, p<0,0001), le port d’un couvre-chef (53 % vs 35 %, p<0,0001) et la diminution d’utilisation de crème avec indice de protection<30 (4 % vs 18 %, p<0,0001). Une question posée uniquement en 2014 montre que 3 % ont fait des UV après la transplantation et 16 % qui ont fait des UV avant, ont continué au décours.
Discussion |
Cette enquête, 1re de ce type, montre que le risque solaire est mieux connu en 2014 qu’en 2003 chez les TR, avec une augmentation de l’investissement des médecins transplanteurs et généralistes. La plupart des TR sont conscients de la nécessité d’une protection solaire mais il n’y a pas d’amélioration franche des comportements. Plusieurs explications peuvent être proposées telles que biais méthodologiques (origine du recrutement et populations différentes), saturation des messages de prévention, message insuffisamment répété ou faible suivi dermatologique.
Conclusion |
Cette étude interpelle quant à la saturation potentielle des messages de prévention des transplantés et montre les limites de la prévention solaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome, Photoprotection, Transplantation rénale
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S205-S206 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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