Données d’efficacité en vie réelle des inhibiteurs de PD1 dans le mélanome métastatique - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Les inhibiteurs de PD-1 (pembrolizumab-PMB, nivolumab-NIV) sont disponibles pour le traitement du mélanome en pratique courante depuis 2014. Très peu de données sur l’efficacité et la tolérance en vie réelle de ces traitements sont disponibles à ce jour, et aucune donnée de confrontation de ces molécules n’est actuellement connue.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective d’efficacité/tolérance, d’août 2014 à janvier 2016, incluant tous les patients suivis dans notre centre et traités par PMB ou NIV pour mélanome métastatique, hors essai clinique et indépendamment de la ligne thérapeutique. Nous avons analysé l’efficacité des traitements par la meilleure réponse observée (MRO) ainsi que le taux de contrôle de la maladie à 6 mois (DCR6), et évalué la tolérance en analysant le profil des effets indésirables.
Résultats |
PMB : 37 patients ; NIV : 38 patients. Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les deux groupes. La MRO était comparable pour les deux populations. Le DCR6 était respectivement de 31 % (PMB) et 39 % (NIV ; NS). L’incidence des effets indésirables était significativement plus élevée avec NIV qu’avec PMB (46 vs. 68 % ; p=0,039). Les toxicités les plus fréquentes étaient cutanées, digestives (diarrhées) et l’asthénie. L’incidence des diarrhées était significativement plus élevée dans le groupe traité par NIV (26 vs. 11 % ; p=0,012). La survenue de toxicités jugées limitantes était similaire dans les deux bras (5,4 vs. 5,3 % ; NS), dont rénales (PMB n=1 ; NIV n=1) et neurologique centrale (PMB n=1).
Discussion |
Notre étude ne montre pas de différence significative d’efficacité des deux inhibiteurs PD-1 en monothérapie, malgré une tendance à un taux de contrôle à 6mois supérieur avec NIV. La tolérance du PMB était significativement meilleure, notamment digestive. Nous n’avons pas observé de toxicité inattendue. Ces résultats préliminaires doivent être pondérés par les effectifs limités de cette étude rétrospective, mais aucun signal négatif n’apparaît.
Conclusion |
Les premières données d’utilisation des inhibiteurs PD-1 en vie réelle sont rassurantes en termes d’efficacité et de tolérance, avec un DCR à 6mois proche de ceux rapportés dans les études pivotales. Les effets indésirables limitants étaient rares.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mélanome, Nivolumab, Pembrolizumab
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S178 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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