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Érysipèles et dermohypodermites bactériennes non nécrosantes requérant une réanimation médicale : analyse rétrospective observationnelle de 23 cas - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.158 
H. Bugaut 1, , M. Thuong 2, E. Boulet 2, S. Groshens 3, L. Blum 1, E. Begon 1
1 Dermatologie 
2 Réanimation médicale 
3 Département d’information médicale, CHR Dubos, Pontoise, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’érysipèle est la principale cause de dermohypodermite bactérienne (DHB) non nécrosante. L’érysipèle est considéré comme une infection bénigne des tissus dermohypodermiques au cours de laquelle les complications générales sont exceptionnelles et principalement à type de décompensation de tare. La présence d’une défaillance d’organe fait, a contrario, évoquer une forme nécrosante profonde de DHB. Aucune étude à ce jour n’a porté sur les patients présentant un érysipèle ou une DHB non nécrosante hospitalisés en réanimation. Nous avons donc mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés pour DHB de traitement médical mais ayant justifié d’une prise en charge réanimatoire.

Matériel et méthodes

Les dossiers de tous les patients hospitalisés dans le service de réanimation médicale entre le 1er janvier 2007 et le 31 mars 2016 pour toute infection des parties molles ont été analysés après interrogation de la base PMSI. Seuls ont été inclus les patients ayant présenté une DHB ayant guéri sous traitement médical seul par antibiothérapie exclusive sans nécessité de chirurgie, excluant ainsi les cellulites nécrosantes. Ont également été exclues les DHB postopératoires et sur matériel étranger et les morsures. Nous avons notamment colligé les données suivantes : démographiques, comorbidités, prise d’AINS et d’immunosuppresseurs (Is), nature de la défaillance ayant justifié la réanimation, bactériologie. Le sepsis sévère et le choc septique étaient définis selon les critères de la Société de réanimation de langue française.

Résultats

Vingt-trois patients ont été inclus : 12 hommes et 11 femmes d’âge moyen 66 ans. Le recours à la réanimation était motivé dans 56 % des cas par un sepsis sévère ou un choc septique et dans 48 % des cas par une décompensation de tare préexistante, principalement cardiopulmonaire. La durée médiane de séjour en réanimation était de 5jours. Des catécholamines étaient nécessaires pour 35 % des patients. Parmi les 13 patients en sepsis sévère ou choc septique, 31 % recevaient des immunosuppresseurs (corticothérapie supérieure à 5mg/j de prednisone, méthotrexate, antiTNFα). Aucune indication chirurgicale n’était retenue chez nos patients. Un patient est décédé 15jours après admission ; tous les autres ont guéri sous antibiothérapie seule.

Discussion

La gravité générale des érysipèles est rare mais non exceptionnelle. Dans notre série, elle ne semble pas seulement secondaire à une décompensation de tare. Le choc septique est possible et n’est donc pas l’apanage des formes nécrosantes de DHB même si toute défaillance d’organe doit faire redouter en premier lieu une DHB nécrosante.

Conclusion

Les dermohypodermites simples non nécrosantes peuvent se compliquer d’un sepsis sévère justifiant la réanimation. Notre étude suggère le potentiel facteur de risque représenté par les immunosuppresseurs, à confirmer par une étude cas témoins.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermohypodermite bactérienne, Érysipèle, Réanimation


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S150-S151 - décembre 2016 Retour au numéro
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