Étude interlinguistique pour la création d’un questionnaire sur le prurit - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
La compréhension adéquate des sensations vécues par les patients est évidemment importante dans la relation entre les patients et le médecin. Elle est également essentielle dans les essais cliniques, les études psychologiques et celles sur la qualité de vie et la recherche pathophysiologique. De plus, la différenciation des symptômes liés au prurit tels que la brûlure, le picotement, le fourmillement, etc. n’est pas toujours claire pour les patients et le médecin. Par conséquent, l’International Working Group on Pruritus Research (AGPI) et l’International Forum for the Study of Itch (IFSI) soulignent la nécessité de créer des questionnaires normés et validés pour l’évaluation de la démangeaison et des sensations proches ou associées à celle-ci. Les mots d’une langue reflètent les aspects socio-culturels du pays où elle est vernaculaire. Afin de concevoir un questionnaire précis, commun mais bien adapté à chaque langue, nous avons mené une étude sur les termes décrivant les symptômes du prurit dans plusieurs langues.
Matériel et méthodes |
Une liste de termes en anglais liés au prurit a été adressée aux membres de l’IFSI avec deux questions supplémentaires sur d’autres termes utilisés et l’existence d’onomatopées ou de mots mimétiques. Les réponses recueillies sont classées par langue et famille de langue.
Résultats |
Nous avons recueilli des traductions en 25 langues et nous les avons classées par famille de langue. Le nombre de langues que nous avons recensées en fonction de la famille de langue est le suivant : deux langues afro-asiatiques (ou chamito-sémitiques), une langue austro-asiatique, 19 langues indo-européennes, une langue japonique (isolat), une langue coréenne (isolat) et une langue turcique. Parmi les 25 langues, il existe deux termes distincts pour désigner le prurit et la démangeaison dans 11 langues ; un seul terme est utilisé pour les deux mots dans 10 langues ; dans 3 langues tantôt le même mot est utilisé pour les deux, tantôt un autre mot peut être employé pour indiquer l’un ou l’autre terme ; et l’équivalent du terme « prurit » n’existe pas dans une des 25 langues. Seules quatre langues ont donné d’autres mots décrivant des symptômes plus spécifiques et des onomatopées ou des mots mimétiques sont présents seulement dans trois langues.
Discussion |
La première analyse montre qu’il existe des différences terminologiques entre les langues. Ces différences sont observées même dans la même langue parlée dans deux pays différents, par exemple l’espagnol parlé en Espagne et celui à Cuba. Cela reflète effectivement les aspects socio-culturels qui sont différents dans chaque pays et confirme la nécessité de concevoir un questionnaire avec des mots et des expressions propres à chaque pays.
Conclusion |
Notre étude sur les termes décrivant le prurit et d’autres sensations liées est toujours en cours. Il nous reste encore à analyser le corpus en fonction de la famille de langue sur le plan étymologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleur, Linguistique, Prurit
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S146 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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