Incidence et mortalité du pemphigus en France - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
L’incidence du pemphigus en France n’a jusqu’alors été estimée que dans 2 études réalisées dans la région parisienne et midi-pyrénées, rapportant des chiffres (1,55 et 1,7 cas/M/an) nettement inférieurs à ceux d’une étude populationnelle réalisée en Grande-Bretagne (6,8 cas/M/an). Les taux de mortalité sont également très discordants, allant de 5 % dans la plupart des revues générales à 25 % à 2 ans dans l’étude anglaise. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’incidence et la mortalité du pemphigus dans plusieurs régions françaises.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique réalisée dans 13 départements. Tous les cas de pemphigus incidents diagnostiqués entre le 01/01/2004 et le 31/12/2013 ont été inclus. Le diagnostic était posé sur des signes cliniques et histologiques évocateurs et une IFD montrant des dépôts IC d’IgG et/ou C3. Les cas ont été identifiés en croisant les fichiers des services de dermatologie des CHU/CHG et des laboratoires d’anatomopathologie et/ou d’immunologie. Les patients non domiciliés dans le département d’étude lors du diagnostic étaient exclus.
Résultats |
Deux cent quarante-neuf cas (124H/125F) d’âge moyen 59,3±18,8 ans ont été inclus : 155 pemphigus vulgaires (PV) (62,3 %), 67 superficiels (PS) (26,9 %), 12 paranéoplasiques (PNP) (4,8 %) et 15 (6 %) autres (7 P à IgA, 4 P végétants, 3 herpétiformes et 1 médicamenteux). La durée médiane de suivi était de 3,2 ans. Treize malades (5 %) étaient perdus de vue. Le taux d’incidence brut était de 1,83 cas/M/an (IC 95 % : 1,61–2,06), sans différence significative selon le sexe. L’incidence du PV était plus élevée que celle du PS et du PNP avec 1,14 cas/M/an (IC95 % : 0,98–1,34, p<0,0001) et chez les patients de plus de 60 ans (4,5 cas/M/an ; IC95 % : 3,8–5,3). Les taux d’incidence ajustés sur l’âge et le sexe variaient de façon significative selon les départements. Cent trente-neuf patients (56 %) ont été traités par 1mg/kg/j de prednisone et 41 (16 %) par 0,5mg/kg/j ou Lever faible ; 99 patients (40 %) ont reçu du rituximab et 157 (63 %) des immunosuppresseurs conventionnels. Le taux de rémission complète sevré de traitement était de 54,6 % (n=136) après un délai médian de 26,5 mois. Trente et un pour cent des patients ont rechuté après un délai médian de 8,9 mois. Soixante-six patients (26,3 %) sont décédés à la fin de la période d’étude dont 30PV (19 %), 21PS (31 %), 7PNP (58 %) et 8 autres (53 %) : 5 P à IgA, 2 végétants et 1 herpétiforme.
Discussion |
L’incidence estimée dans cette étude est proche de celles trouvées dans les 2 études françaises et presque 4 fois moindre qu’en Angleterre. Cette dernière étude reposait cependant sur le registre déclaratif GPRD sans vérification des cas. La mortalité des patients atteints de PV (19 %) est également moindre que dans l’étude anglaise (25 %) mais supérieure aux revues générales (5 %). La mortalité du PS (31 %) apparaît élevée et celle du PNP (58 %) exactement similaire à celle d’une précédente étude française (59 %) et inférieure à la littérature (75 % à 100 %).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Incidence, Mortalité, Pemphigus
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S144-S145 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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