Étude de l’hétérogénéité de la déclaration des EIGD observées au sein de l’EFS Centre-Atlantique - 03/11/16
Résumé |
Introduction |
Les effets indésirables liés aux dons de sang (EID) sont inéluctables et l’hémovigilance vise à mieux les comprendre pour les réduire. Leur gestion est précisée dans une décision de l’ANSM, qui en définit notamment les critères de gravité. Ce cadre devrait donc conduire à une fréquence de survenue homogène, dès lors que les populations de donneurs et de dons sont comparables. Or, une hétérogénéité significative ressort des données nationales comme de nos données régionales.
Matériel et méthodes |
Toutes les données relatives à l’année 2015 viennent du logiciel médicotechnique, y compris pour les EID car leur signalement y est obligatoire. L’analyse compare nos 11 services de prélèvement dont le nombre de dons allait de 9501 à 30 793.
Résultats |
Seuls les EID les plus graves (EIGD) sont déclarés en hémovigilance. Notre fréquence régionale est de 222 EIGD/100 000 dons, supérieure à la fréquence nationale qui est de 176. Par service, cette fréquence va de 5 à 582, soit un ratio max/min supérieur à 100 ! Si on considère les EID toutes gravités confondues, la fréquence régionale s’établit à 280/10 000 dons. Par service, la fréquence va de 139 à 406, soit un ratio de 2,9. Il y a donc déjà une hétérogéité dans le signalement de l’ensemble des EID qui s’accentue fortement pour les plus graves. Ce ratio est comparable pour le sang total (2,8) et la plasmaphérèse (2,7), mais plus élevé pour les plaquettes (7,5). L’analyse par type d’EID ne trouve pas de diagnostic responsable de cette hétérogénéité de signalement.
Conclusion |
L’hétérogénéité liée aux donneurs diminue quand on compare de grandes populations, et n’explique donc pas les résultats observés. La cause se trouve plus au niveau des personnes qui rapportent ces EID. Des causes organisationnelles peuvent expliquer une part de la variation du signalement. Pour la déclaration des EIGD se rajoute un souci d’interprétation du référentiel qu’il convient de revoir en formation continue.
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Vol 23 - N° 4
P. 290 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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