Syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST en Lorraine Nord : évolution des données épidémiologiques, cliniques et angiographiques depuis 2005 - 29/10/16
Résumé |
Introduction |
Le centre hospitalier régional de Mercy (Metz, Lorraine) est situé au cœur du département de la Moselle et d’une zone d’influence couvrant 6400 km2 et près d’un million d’habitants. La Lorraine compte parmi les régions françaises les plus touchées par les maladies cardiovasculaires avec un taux de mortalité lié aux cardiopathies ischémiques de 17,2 % supérieur au taux standardisé national en 2010, ce qui la place comme la cinquième région la plus touchée en France. Un réseau de soins dédié au syndrome coronarien aigu avec sus décalage du segment ST (Stemi) en Lorraine Nord permet, depuis 1990, d’harmoniser et d’améliorer la prise en charge des patients. Les dernières recommandations de la société européenne de cardiologie concernant la revascularisation myocardique tendent à modifier certaines de nos pratiques. Nous avons donc comparé rétrospectivement la prise en charge des patients atteints de Stemi hospitalisés dans notre centre en 2005–2006, 2010–2011 et 2015.
Méthode |
Ce travail monocentrique a été réalisé de manière rétrospective au CHR de Metz. Les données concernant les périodes 2005–2006 et 2010–2011 avaient déjà été recueillies lors de travaux précédents. Les données 2015 ont été collectées à partir du logiciel de compte rendu d’angioplastie, croisées à celles du dossier médical informatisé, puis comparées aux données antérieures disponibles. Les patients inclus présentaient un Stemi datant de moins de 12heures. Les patients coronarographiés dans un contexte d’arrêt cardiorespiratoire de cause inconnue et présentant une occlusion coronaire aiguë étaient également inclus.
Résultats |
Au total, 340 patients atteints de STEMI ont été pris en charge dans notre centre en 2015. L’âge moyen était de 58,8ans. Le taux de patients de plus de 75ans diminue significativement (18,4 % en 2005–2006, 21,2 % en 2010–2011 et 12,6 % en 2015 ; p=0,02). La prise en charge par angioplastie per-cutanée est plus fréquemment réalisée (66,5, 85,1 et 97,1 %, p>0,0001) au détriment de la thrombolyse préhospitalière (24,1, 3,7 et 0,6 % ; p>0,0001). La technique du stenting direct est privilégiée en 2015 (55,8, 59,5 et 71,2 % ; p>0,0001). En 2015, une thrombectomie manuelle est utilisée dans 30,6 % des procédures, le choix d’un stenting actif est réalisé dans 43,2 % des procédures, et la voie radiale est privilégiée dans 85,6 % des cas. La mortalité hospitalière montre une tendance à la diminution sans significativité statistique (7, 7 et 4 % ; p=0,09).
Conclusion |
La prise en charge du Stemi nécessite une prise en charge rapide dans un centre expert afin de diminuer le temps d’ischémie myocardique, de préserver un maximum du myocarde du patient et de diminuer la mortalité. L’efficience du réseau régional en place permet d’être au plus près de cet objectif. Le choix de la voie d’abord, les modes de revascularisation et les techniques instrumentales employées évoluent conformément aux standards européens.
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Vol 65 - N° 5
P. 377 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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