Découverte d’une nouvelle population de cellules progénitrices luminales prostatiques résistantes à la castration - 28/10/16
Résumé |
Objectifs |
Tous les patients atteints d’un cancer prostatique avancé développeront tôt ou tard une résistance aux traitements. Alors que la plupart des recherches actuelles se focalisent sur l’identification de mécanismes moléculaires intratumoraux pouvant être associés à ces phénomènes de résistance, notre laboratoire cherche plutôt à identifier les cellules qui ont la capacité de résister aux traitements et à comprendre leurs mécanismes de régulation intrinsèques.
Méthodes |
Ce projet expérimental repose sur l’analyse de divers modèles précliniques de tumorigenèse prostatique (souris transgéniques). Après dissociation mécanique et enzymatique du tissu prostatique, nous réalisons un tri cellulaire qui permet de discriminer les diverses populations cellulaires (épithéliales luminales versus basales, stromales) sur la base de l’expression différentielle de certaines protéines de surface (Sca-1, CD49f). Leur profil d’expression génique est ensuite déterminé par une approche transcriptomique (Affymetrix). Enfin, l’expression de certains marqueurs spécifiques de ces populations cellulaires est analysée par immunohistochimie ou PCR quantitative.
Résultats |
Notre laboratoire a identifié puis isolé par tri cellulaire une population de cellules jamais décrites dans la prostate. Appelées « progéniteurs luminaux », ces cellules possèdent des caractéristiques luminales et des propriétés de cellules souches démontrées dans des essais fonctionnels in vitro. De plus, elles ont la capacité de survivre en l’absence d’androgènes. L’analyse de leur profil transcriptomique a permis d’identifier des marqueurs spécifiques de ces cellules, dont l’un a pu être à ce jour validé en immunohistochimie (Fig. 1). Nous avons pu démontrer que ces progéniteurs luminaux étaient enrichis à différents stades de la progression tumorale prostatique chez la souris (PINs et lésions invasives). Enfin, des analyses immunohistochimiques préliminaires suggèrent que ces progéniteurs luminaux existent également dans la prostate humaine. Leur devenir lors de la progression du cancer est en cours d’analyse.
Conclusion |
Les propriétés souches et d’androgéno-indépendance de ces progéniteurs luminaux leur confèrent un rôle potentiel dans la récidive tumorale prostatique. À terme, cette découverte pourrait avoir un impact clinique, que ce soit d’un point de vue pronostique (identification de biomarqueurs spécifiques) ou d’un point de vue thérapeutique (identification de cibles spécifiquement exprimées par les cellules à l’origine de la récidive tumorale).
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Vol 26 - N° 13
P. 776 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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