Résultats fonctionnels à long-terme de la neuromodulation sacrée pour le traitement de l’hyperactivité vésicale idiopathique - 28/10/16
Résumé |
Objectifs |
Peu de données existent dans la littérature concernant l’efficacité à long terme de la neuromodulation sacrée (NMS) pour le traitement de l’hyperactivité vésicale idiopathique (HAVI). L’objectif de l’étude actuelle est d’analyser les résultats fonctionnels à long terme de la NMS dans le traitement de l’HAVI réfractaire et identifier les facteurs prédicteurs de succès.
Méthodes |
Tous les patients consécutifs souffrant d’HAVI et traités par NMS dans un centre tertiaire, entre 1996 et 2004, étaient inclus. Les données démographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les données des calendriers mictionnels, les complications selon la classification de Clavien-Dindo ainsi que les taux de révisions et d’explantations étaient recueillis. Le succès du traitement était défini par une amélioration≥50 % de tout paramètre clinique. Un test de Student avait permis de comparer le nombre de protections utilisées par jour avant et après implantation. Une régression logistique univariée était utilisée pour identifier des facteurs prédicteurs de succès. Une valeur p<0,05 était considérée significative.
Résultats |
Un total de 34 patients, d’âge moyen 55,0ans (min 25,3–max 79,5) était inclus dans cette étude. Les symptômes urinaires étaient présents en moyenne depuis 109,5 mois (min 12–max 528). Immédiatement après l’implantation définitive, 2/34 (5,9 %) patients étaient perdus de vue. Une complication postopératoire précoce (douleur), classifiée grade I selon Clavien-Dindo, avait lieu chez 1/32 (3,1 %) patient. Après un suivi moyen de 8,3ans (min 0,4–max 17,3), la NMS était considérée comme un succès chez 20/32 (62,5 %) patients. Le nombre moyen de protections utilisées par 24heures était significativement réduit (4,1 en préopératoire versus 1,8 au dernier suivi, p=0,02). Une explantation du dispositif était réalisée chez 2/32 (6,2 %) patients. Vingt-deux chirurgies de révisions avaient lieu chez 15/32 (46,9 %) patients (Fig. 1). Aucun facteur prédicteur significatif pour le succès n’était identifié.
Conclusion |
Il est essentiel de disposer actuellement de données à long terme sur les dispositifs médicaux implantables. Avec un suivi moyen de 8,3ans, la NMS a une efficacité modérée de 62,5 % pour le traitement de HAVI réfractaire. Par ailleurs, il s’agit d’une thérapie minimalement invasive qui est bien tolérée.
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Vol 26 - N° 13
P. 750 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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