Comme d’autres professions, les physio-/kinésithérapeutes ont leurs goniomètres spécifiques pour mesurer l’angle des amplitudes articulaires. Nous avons recherché les origines de cet appareil, ses évolutions au fil du temps et les variations dans la manière de s’en servir.

Nous avons recensé les catalogues médicaux et chirurgicaux dans les bases de données ayant numérisé des documents anciens. Nous avons également questionné les bases de données Kinédoc, Medline, Science direct, Google scholar, Espacenet. Nous n’avons mis aucune limite chronologique dans nos recherches.

Nous avons recensé 72 catalogues et en avons éliminé 11 spécialisés. Pour certains fabricants nous disposions de plusieurs catalogues mais jamais de la même année, le plus ancien date étant 1849 et plus récent 2003. Nous avons retenu 13 catalogues, 35 livres ou articles et 2 brevets.

Nous divisons les goniomètres en 3 catégories, les compas avec rapporteur, les goniomètres faisant appel à la pesanteur, les goniomètres pour la pronosupination. En France et dans les pays anglo-saxons, nous suivons la chronologie à partir du premier compas trouvé sur un catalogue de 1878, jusqu’au smartphone d’aujourd’hui en passant par les nombreux appareils apparus au moment de la Grande Guerre.

Certains appareils plus ou moins anciens sont toujours utilisés de nos jours. Les goniomètres compas pour les petites articulations sont toujours posés sur les doigts alors que ceux utilisés pour les grosses articulations sont utilisés, maintenant, avec les repères osseux latéraux. Les goniomètres faisant appel à la pesanteur évitent ce repérage mais ne sont pas utilisables pour les petites articulations. Dans l’avenir, nous faudra-t-il encore un outil spécifique ou smartphone et vêtement spécial le remplaceront-il ?

Non applicable.

As in other professions, physiotherapists have their own goniometers to measure the angles of articular range of motion. The present article traces the origins of this device, its evolution over time, and the various ways in which it has been used.

Medical and surgical catalogues in databases in which older documents have been digitized were examined, as were the Kinédoc, Medline, ScienceDirect, Google Scholar and Espacenet databases. No time limit was applied to the search.

Seventy-two catalogues were identified, of which 11 were eliminated as being unsuitably specialized for our purposes. For certain manufacturers, several catalogues were available, but never for the same year. The oldest was printed in 1849 and the most recent in 2003. Thirteen catalogues, 34 books or articles and 2 patents were analyzed.

Goniometers could be divided into 3 categories: compasses with protractors, gravitational goniometers, and goniometers for pronosupination. Developments in France and the English-speaking world were traced, from the first compass goniometer (found in a catalogue from 1878) to the numerous devices that appeared at the time of the First World War, and on to the smartphone of today.

Some relatively ancient devices are still in use. Compass goniometers for small joints continue to be placed on fingers, while those for large joints now use lateral bone landmarks. Gravitational goniometers can dispense with landmarking, but are not suited to small joints. In the future, will specific devices still be needed, or will they be replaced by smartphones and smart clothing?

Non applicable.