Analyse 3D de l’axe bi-épicondylien. Est-il toujours possible de positionner les PTG orthogonalement à l’axe mécanique fémoral ? - 21/10/16
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Résumé |
Introduction |
L’axe bi-épicondylien (BEC) de l’extrémité inférieure du fémur correspond à l’axe de rotation moyen du genou. La restauration de cet axe est recommandée lors d’une arthroplastie totale de genou afin de maintenir une tension ligamentaire moyenne constante et donc une fonction correcte. Par ailleurs, la plupart des auteurs recommandent de réaliser des coupes orthogonales à l’axe mécanique du fémur et de restaurer la torsion fémorale. Cependant, il n’a jamais été montré qu’une coupe distale fémorale orthogonale était toujours compatible avec une restauration de l’axe BEC dans le plan frontal. L’objectif de l’étude était d’analyser s’il était toujours possible de réaliser une coupe orthogonale tout en restaurant l’axe BEC 3D simultanément dans le plan frontal et axial.
Matériels et méthodes |
Cinquante patients consécutifs ont été opérés pour gonarthrose primaire avec implantation d’une PTG. Une planification 3D basée sur scanner a été faite à l’aide d’un logiciel spécifique (Knee-Plan). Les positions 3D des centres de la hanche, du genou et de la mortaise tibiale ont été déterminées. L’axe bi-épicondylien était ensuite déterminé par repérage directe des épicondyles sur les reconstructions 3D. Le plan d’élection fémoral frontal était alors défini comme le plan passant par l’axe mécanique fémoral 3D et parallèle à l’axe BEC. Une simulation de la position de l’implant fémoral était alors faite, parallèle à l’axe BEC dans le plan frontal et également dans le plan axial. L’angle fémoral mécanique postopératoire simulée dans le plan frontal (alpha) définitif était ensuite mesurée afin de vérifier si la coupe fémorale distale était orthogonale (alpha=90°) à l’axe mécanique fémorale.
Résultats |
Afin de restaurer l’axe BEC simultanément dans le plan frontal et axial, l’angle fémoral mécanique frontal alpha moyen planifié était de 91°±1,6°. Soixante-six pour cent des patients avaient un angle de 90° planifié et 33 % devaient avoir un valgus fémoral moyen de 93,2°±1,7°. Le sous-groupe de patients devant avoir un valgus résiduel avaient un valgus fémoral préopératoire significativement plus élevé (97°±1,7°) que le sous-groupe de patients pouvant avoir une coupe orthogonale (92°±2,3°). Discussion Le résultat majeur de cette étude est que la restauration 3D de l’axe de rotation moyen du genou impose le maintien d’un valgus fémoral dans 33 % des cas. Ceci pose le problème de la définition des objectifs de planification des PTG en terme d’alignement frontal. Ce problème est plus fréquent dans les valgus fémoraux importants.
Conclusion |
La restauration des axes cinématiques du genou impose une coupe fémorale avec un valgus moyen de 3° dans 33 % des cas. Une validation clinique d’analyse de marche est cependant nécessaire pour évaluer la pertinence clinique de ce résultat anatomique.
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Vol 102 - N° 7S
P. S78-S79 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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