Utilisation d’une approche métabolomique multimodale pour caractériser les concentrations plasmatiques de phénylalanine et de tyrosine dans la phénylcétonurie - 30/09/16
Résumé |
Contexte |
Différents mécanismes physiopathologiques ont été décrits dans la phénylcétonurie (PCU) mais les conséquences métaboliques indirectes des concentrations élevées de phénylalanine (Phe) et tyrosine (Tyr) restent partiellement inconnues. Nous avons utilisé une approche métabolomique multimodale pour évaluer la signature métabolique associée aux concentrations de Phe et de Tyr.
Matériel et méthode |
Nous avons prospectivement inclus 10 patients adultes PCU et 10 contrôles appariés en sexe et âge. Nous avons analysé le métabolome par (1) GC-MS (urine), (2) un analyseur d’acides aminés (urine et plasma), (3) spectroscopie par résonance magnétique (RMN, urine). Nous avons réalisé une analyse statistique multivariée à partir du profil métabolique des différentes matrices biologiques (après exclusion de la Phe, Tyr et des métabolites directement dérivés) afin d’expliquer les concentrations de Phe, Tyr et le diagnostic. Enfin, nous avons réalisé une analyse statistique univariée des métabolites les plus discriminants et nous avons identifié les voies métaboliques associées.
Résultats |
Nous avons obtenu un profil métabolique comprenant 118 métabolites et nous avons construit d’excellents modèles multivariés pour expliquer les concentrations de Phe, de Tyr et le diagnostic. Des métabolites communs ont été identifiés par ces modèles : Gln, Arg, succinate, acide alpha aminobutyrique. Nous avons montré une corrélation inverse entre Arg, acide alpha-aminobutyrique et Phe ainsi qu’une corrélation positive entre Arg, succinate, Gln et Tyr (p<0,0003). Ainsi, les voies métaboliques les plus impliquées pour expliquer la Phe et la Tyr sont les suivantes : métabolisme de l’Arg et de la Pro, et de l’Ala, Asp et Glu.
Discussion |
Nous avons obtenu une signature métabolique spécifique liée aux concentrations de Phe et Tyr. Nous avons confirmé l’implication de mécanismes physiopathologiques précédemment décrits dans la PCU tels que la synthèse protéique, le métabolisme énergétique et le stress oxydant. Nous avons mis en évidence l’intérêt de l’approche métabolomique pour explorer la pathogenèse de la PCU.
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Vol 23 - N° 10
P. 1081 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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