Mycoses profondes et transplantations des organes solides - 04/03/08
M.-F. Mamzer-Bruneel [1]
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Les progrès thérapeutiques réalisés au cours des dernières décennies ont permis l'essor des transplantations d'organe solide qui constituent actuellement le traitement de référence pour de nombreuses défaillances d'organes terminales. L'amélioration de la survie combinée à l'augmentation du nombre de transplantations entraîne l'accroissement d'une sous-population de patients immunodéprimés chez lesquels les mycoses profondes sont des causes majeures de morbi-mortalité, dont la prise en charge est particulièrement délicate : manifestations cliniques protéïformes et non spécifiques, diagnostic précoce difficile, risque majeur de dissémination, pauvreté de l'arsenal thérapeutique, efficacité aléatoire des traitements antifongiques dont la plupart sont toxiques et présentent de nombreuses interactions avec les molécules immunosuppressives.
Actuellement, malgré une tendance à la diminution de l'incidence globale des mycoses profondes après transplantation d'organe, essentiellement marquée par un recul des candidoses systémiques imputable aux progrès des thérapeutiques au sens large (nouvelles techniques chirurgicales, nouveaux protocoles de prophylaxie anti-infectieuse, nouveaux immunosuppresseurs et nouveaux schémas thérapeutiques), le pronostic reste effroyable. Les traitements adjuvants visant à la reconstitution du système immunitaire ne sont pas utilisables dans le cadre des transplantations d'organes vitaux en raison du risque de rejet engageant le pronostic vital. Les résultats encourageant obtenus récemment avec le voriconazole et la caspofungine chez les malades neutropéniques laissent entrevoir de meilleurs hospices, mais ne doivent pas dispenser pas de la réflexion à mener sur la prévention et la prophylaxie. Par ailleurs, des techniques fiables de diagnostic précoce devraient permettre une amélioration de la survie des malades en autorisant un traitement plus précoce.
Invasive fungal infections and solid organ transplantations |
Solid organ transplantation has become the most practical means of rehabilitating patients with end-stage disease of any vital organ. The increasing number of procedures, combined with a longer survival, have lead to an inexorable increase in the number of immunocompromised patients. In these patients, invasive fungal infections are associated with high morbidity and mortality. They are first specially difficult to diagnose because of their non specific and miscellaneous pattern of clinical manifestations. Early diagnosis is very hard to establish although it precludes institution of appropriate therapy early during the course of the disease. Unfortunately, the therapeutic armentarium for invasive fungal infections is poor and antifungal compounds are rather toxic, frequently interfering with immunosuppressive drugs.
Conveniently, the global incidence of invasive fungal infections, particularly invasive candidiasis tends to decrease in solid organ transplant recipients due to notable technical developments in transplantation practices (new surgical techniques, new immunosuppressive drug regimens, new anti-infectious prophylaxis). However, overall prognosis remain poor when invasive fungal infection occurs in the setting of solid organ transplantation. Recent results obtained in the treatment of neutropenic patients with invasive fungal infections using voriconazole and caspofungin are encouraging. Other approaches have to be developed such as preventive and prophylactic strategies. New laboratory tests with better sensitivity are also needed.
Mots clés : Transplantation d'organe solide , Mycoses profondes , Pronostic , Traitement
Keywords:
Solid organ transplant recipients
,
Invasive fungal infections
,
Prognosis
,
Treatment
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 14 - N° 2
P. 64-72 - juin 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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