Variante anatomique : le syndrome du ligament arqué médian, et ses conséquences sur la résécabilité des tumeurs pancréatiques céphaliques - 23/09/16
Résumé |
Le muscle diaphragmatique, séparant les cavités abdominales et thoraciques, est traversé par trois orifices principaux pour le passage de la veine cave inférieure, de l’œsophage, et de l’aorte. L’hiatus pour le passage de l’aorte est rétro-péritonéal et inextensible car limité en postérieur par le corps vertébral de T12 et en antérieur par le ligament arqué fibreux. Le syndrome du ligament arqué médian correspond à une sténose du tronc cœliaque (TC) par compression extrinsèque par le ligament arqué du diaphragme. Ceci s’explique par une variante anatomique : la naissance trop proximale du TC sur l’aorte.
La résection d’une tumeur pancréatique céphalique impose la réalisation d’une duodénopancréatectomie céphalique (DPC). Cette intervention implique la résection de l’artère gastroduodénale (AGD) et des arcades pancréaticoduodénale. Or, ces dernières constituent une suppléance entre les territoires du TC et de l’artère mésentérique supérieure (AMS). En cas de sténose serrée du TC ou de l’AMS, la DPC est alors susceptible d’entraîner une ischémie artérielle sus-mésocolique. Durant de nombreuses années, cette variante anatomique, lorsqu’elle était présente, contre-indiquait de ce fait cette chirurgie. Actuellement, avant toute DPC, cette variante anatomique est recherchée au scanner. Trois possibilités de revascularisation du TC sont décrites dans ce cas : la revascularisation endovasculaire avec mise en place d’un stent ou la prise en chirurgicale par section du ligament arqué ou pontage artériel aortohépatique. Aucun consensus n’existe, car aucun de ces traitements n’est optimal de par sa morbidité ou son taux d’échec élevé. Nous proposons comme alternative, la revascularisation du TC peropératoire (sonde de Fogarty artérielle no 3 par le moignon de l’AGD) après résection du ligament arqué. Cette variante anatomique, pourtant fréquente dans 10 % de la population, est lourde de conséquences, encore actuellement malgré les progrès des techniques endovasculaires, chez ces patients nécessitant une chirurgie pancréatique céphalique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Variante anatomique, Tronc cœliaque, Ligament arqué, Pancréatectomie céphalique
Plan
Vol 100 - N° 330
P. 142 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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