Albuminurie, taux sérique des antioxydants enzymatiques, marqueurs d’hémolyse et de l’inflammation chez les enfants sicklanémiques. Étude transversale en milieu hospitalier - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Le stress oxydatif est impliqué dans la pathogenèse de la microalbuminurie chez les drépanocytaires. Les enzymes antioxydantes telles que la glutathion peroxydase (GPx) et la Cu–Zn superoxide dismutase (Cu–Zn SOD) pourraient jouer un rôle protecteur important. Cette étude se propose d’évaluer la relation entre l’albuminurie et ces 2 enzymes.
Patients et méthodes |
Recrutement consécutif des enfants drépanocytaires (d’âge variant entre 2 et 18ans), en état de stabilité intercritique et suivis dans 2 hôpitaux de la ville de Kinshasa/DR Congo. La relation entre l’albuminurie (rapport albumine–créatinine urinaire=UAC) et d’autres variables d’intérêts (âge, pression artérielle systolique, pression artérielle diastolique, GPx, Cu–Zn SOD, hémoglobine, bilirubinémie indirecte, globules blancs (GB), pourcentage de l’hémoglobine fœtale, taux de fer sérique, de ferritine et de CRP, lactate déshydrogénase=LDH, taux d’hémoglobine libre plasmatique) a été étudiée en analyse bivariée (coefficient de corrélation de Pearson).
Résultats |
Au total, 70 enfants drépanocytaires homozygotes, tous de race noire (56 % de garçons ; moyenne d’âge : 9,9±4,3ans ; 53 % recevant de l’hydroxyurée) étaient sélectionnés. La prévalence de la microalbuminurie (UAC entre 30–299mg/g) était de 11,8 %. La LDH (r=0,260 ; p=0,033) et la numération des GB (r=0,264 ; p=0,033) étaient positivement corrélées à l’albuminurie tandis que la GPx (–0,328 ; p=0,007) et la Cu–Zn SOD (–0,210 ; p=0,091) étaient corrélées négativement.
Discussion |
Nos résultats sont en accord avec d’autres travaux qui indiquent que la néphropathie sicklanémique est une vasculopathie dont la physiopathologie implique le stress oxydatif et l’hémolyse intravasculaire.
Conclusion |
Chez les enfants drépanocytaires, l’albuminurie est associée à une réduction de la capacité antioxydante enzymatique et à une augmentation des marqueurs de l’hémolyse et de l’inflammation. Ainsi, les stratégies visant à réduire la falciformation et subséquemment l’hémolyse, le stress oxydatif et l’inflammation pourraient aider à prévenir et à terme arrêter la progression de la maladie rénale chez l’enfant drépanocytaire.
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Vol 12 - N° 5
P. 377-378 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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