Efficacité et sécurité rénale du ténofovir alafénamide, une nouvelle prodrogue du ténofovir, chez des patients ayant présenté auparavant des complications rénales ou osseuses sévères sous ténofovir disoproxyl fumarate - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Le ténofovir (TFV) est l’un des antiviraux VIH/VHB les plus puissants. Il n’est pas absorbé par le tube digestif et nécessite d’être administré sous la forme d’une prodrogue (PrD). Sa première PrD, le ténofovir disoproxyl fumarate (TDF), a été associée à des atteintes tubulaires proximales (TP) et osseuses. Une nouvelle PrD, le ténofovir alafénamide (TAF) a été développée pour limiter ces toxicités. Le TAF a été mis à disposition en 2015 en France par le biais d’une ATU nominative de Genvoya® (association elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/TAF) pour les patients (pts) co-infectés VIH-VHB, ayant présenté auparavant une toxicité osseuse ou rénale du TDF, et n’ayant pas d’alternative thérapeutique. Nous rapportons ici l’évolution des paramètres rénaux de 10 des 11 pts ayant bénéficié de cette ATU.
Patients et méthodes |
Cette étude multicentrique a analysé rétrospectivement les paramètres virologiques (PCR VIH et VHB) et rénaux (créat pl, DFGe, Pu/Cu, phosphatémie, glycosurie) des pts ayant bénéficié de l’ATU de Genvoya® entre février 2015 et janvier 2016.
Résultats |
Dix pts, auparavant traités par TDF pendant 79±43,1 mois, ont été inclus. Six pts avaient développé une TP et 5 une atteinte osseuse. Le suivi sous TAF a été de 6±3,5 mois. À la dernière visite, tous les pts ont une PCR VIH contrôlée. La PCR VHB ne diminue pas chez 1 pt. Les données rénales n’étaient exploitables que pour 9 pts (Tableau 1).
Discussion |
Le TAF semble avoir un bon profil de tolérance et d’efficacité avec une régression complète des signes de TP chez 2 pts, une régression partielle chez 1 pt et une stabilité biologique chez 6 pts. Un pt garde des signes de TP sévère.
Conclusion |
Le TAF paraît avoir un meilleur profil de sécurité rénale que le TDF mais la vigilance rénale doit être maintenue chez les pts avec atteinte rénale préexistante sévère.
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Vol 12 - N° 5
P. 349 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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