Évaluation du protocole de Pozzi au cours des néphropathies à IgA - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La néphropathie à IgA (NIgA) est la glomérulopathie la plus fréquente dans le monde. Elle peut évoluer vers un certain degré d’insuffisance rénale. Il n’existe pas de traitement spécifique et la prise en charge thérapeutique repose sur le contrôle strict de la pression artérielle (PA) et de la protéinurie. On se propose de préciser le taux de rémission obtenu chez nos malades en adoptant le protocole de Pozzi.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant une NIgA confirmée, ayant bénéficié du protocole de Pozzi durant la période de 2007 à 2015. Le protocole de Pozzi consistait en 3 boli de 1g de méthylprednisolone pendant 3jours consécutifs à 1, 3 et 5mois, plus de la prednisone orale (0,5mg/kg tous les 2jours) pendant 6 mois.
Résultats |
On a colligé 13 malades avec un âge moyen de 43,7ans [31–56] avec un sex-ratio H/F à 0,8. Les circonstances de découverte de la néphropathie étaient une hématurie macroscopique dans 4 cas, des œdèmes des membres inférieurs dans 10 cas et une HTA dans 7 cas. À l’examen, la PA moyenne était de 140mmHg [120–180], avec une hématurie microscopique dans 9 cas. La protéinurie de 24h moyenne était de 5,2g/24h [2,7–9] et la créatinine moyenne était de 230μmol/L [114–318]. Un syndrome néphrotique était noté dans 10 cas (76,9 %). Sept patients étaient mis sous inhibiteur de l’enzyme de conversion, cinq étaient sous antagonistes de l’angiotensine II et un seul patient a reçu les deux molécules. L’intervalle moyen entre le diagnostic et le traitement par corticoïdes selon le protocole de Pozzi était de 11,3 mois [6–18]. La protéinurie a diminué à moins de 1g/24h après six mois chez 30,7 % des patients et chez 69,2 % à une année de traitement. La survie rénale au bout de 22,3 mois [3–84] était de 97 % avec une créatinine moyenne de197μmol/L [110–290]. Une rémission complète était obtenue dans 84,6 % des cas.
Discussion |
L’administration de corticoïdes seuls ou avec un traitement immunosuppresseur au cours des NIgA s’adresse aux formes agressives d’emblée ou d’évolution défavorable malgré le traitement symptomatique. D’excellents résultats ont été obtenus dans notre population.
Conclusion |
Afin de valider l’efficacité de ce protocole, il est nécessaire de l’appliquer sur une population plus homogène et plus large.
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Vol 12 - N° 5
P. 339-340 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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