Comparaison de la tolérance hémodynamique de l’hémodialyse « froide » vs l’hémodialyse « isotherme » - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
L’hypotension perdialytique est une complication fréquente des séances d’hémodialyse, dans une population à très haut risque cardiovasculaire. La diminution de la température du dialysat ou dialyse « froide » est un facteur qui semble contribuer à une meilleure stabilité hémodynamique en séance. Notre étude s’est intéressée à évaluer l’effet de la température du dialysat sur la stabilité hémodynamique en hémodiafiltration.
Patients et méthodes |
Les patients ont été hémodiafiltrés en cross-over pendant 1 mois (12 séances) soit en dialysat isotherme, soit en dialysat « froid ». La température du dialysat « froid » a été déterminée à partir de la moyenne de 6 mesures de température tympanique de chaque patient, moins 1 degrés Celsius, sous réserve d’une température minimale de 34,5°. Nous avons évalué au cours de ces séances, les paramètres hémodynamiques, recueilli le nombre d’hypotensions perdialytiques symptomatiques, ainsi que la tolérance clinique notamment de la dialyse « froide ».
Résultats |
Cinquante et un patients ont été inclus. Deux ont été exclus pour inconfort majeur en dialyse froide. L’âge moyen était de 70,8ans, la moitié était diabétique. Le poids moyen de nos patients était de 78,8kg avec une température corporelle moyenne recueillie de 36°. La dialyse « froide » est associée de manière statistiquement significative (p<0,001) à un meilleur équilibre tensionnel en séance comparativement à la dialyse isotherme. On note également moins d’hypotensions symptomatiques en dialyse froide (1 seul évènement sur l’ensemble des séances) contre 8 évènements avec la dialyse isotherme. Une sensation d’inconfort a été rapportée par les patients dans 1,44 % des séances froides.
Discussion |
En comparaison avec la dialyse isotherme, la dialyse froide (1° en dessous de la température corporelle du patient) permet de prévenir les chutes de pression artérielle. La tolérance est satisfaisante.
Conclusion |
Notre étude nous permet donc d’envisager la dialyse « froide » comme un moyen supplémentaire de lutter contre l’instabilité hémodynamique, et cela même en hémodiafiltration, avec une tolérance clinique satisfaisante pour le patient.
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Vol 12 - N° 5
P. 292 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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