Atteintes rétiniennes iatrogènes : étude cas/non cas dans la banque nationale de pharmacovigilance - 15/09/16

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Retina is the part of the eye suffering most damage from pharmaceutical molecules. Drug-induced retinopathies have been described but data are scarce and sometimes conflicting especially concerning its potential seriousness. The aim of this study was to investigate potential associations between drugs and retinal disorders using the French Pharmacovigilance data. We used the case/non-case method in the French PharmacoVigilance Database (FPVD) to identify drugs able to induce retinopathies. Cases were reports of retinal disorders in the FPVD between January 2008 and December 2012. Non-cases were all other reports during the same period. To assess the association between retinopathy and drug intake, we calculated the odds-ratio (OR) [with their 95% confidence intervals] for all drugs associated with at least 3 cases of retinopathy. Among the 123 687 adverse drug reactions recorded during the studied period, we identified 164 cases of retinal disorders. Significant associations were found for 11 drugs. The main therapeutic classes were antirhumatismals (hydroxychloroquine, chloroquine and etanercept: 18 cases), anti-infective (ribavirine, PEG-interferon-alfa-2a and cefuroxime: 16 cases) and antineoplastic drugs (imatinib and letrozole: 8 cases. Three other drugs were also found: raloxifene (5 cases), erythropoietin beta (4 cases) and ranibizumab (3 cases). Taking into account the limits of the methodology, our study confirmed the association between retinopathy and some expected drugs such as aminoquinolines, interferons, imatinib or ranibizumab. Other drugs like erythropoietin beta, cefuroxime, letrozole and etanercept were significantly associated with retinal disorders although this was not or poorly described in the literature. Thus, further prospective studies are necessary to confirm such associations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
La rétine est la partie de l’œil décrite comme étant la plus sensible à la toxicité des médicaments. Des rétinopathies médicamenteuses ont été décrites mais les données à ce sujet sont peu abondantes et parfois contradictoires concernant notamment la gravité potentielle des lésions engendrées. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’association potentielle entre médicaments et atteintes rétiniennes à partir des données françaises de pharmacovigilance. La méthode cas/non cas au sein de la banque nationale française de pharmacovigilance a été utilisée afin d’identifier les molécules susceptibles d’induire des rétinopathies. Les « cas » correspondaient aux atteintes rétiniennes enregistrées entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2012. Les « non-cas » correspondaient à tous les autres effets indésirables enregistrés sur la même période. Afin d’évaluer l’association entre la prise médicamenteuse et la survenue de rétinopathies, l’odds-ratio (OR) et son intervalle de confiance à 95 % ont été calculés pour les molécules associées à au moins 3 cas. Parmi les 123 687 effets indésirables enregistrés durant la période étudiée, 164 cas d’atteintes rétiniennes ont été identifiés. Des associations significatives ont été retrouvées pour 11 molécules. Les principales classes thérapeutiques concernées étaient les antirhumatismaux (hydroxychloroquine, chloroquine et étanercept : 18 cas), les anti-infectieux (ribavirine, PEG-interféron-alfa-2a et céfuroxime : 16 cas) et les anticancéreux (imatinib et létrozole : 8 cas). Trois autres médicaments ont également été retrouvés : le raloxifène (5 cas), l’érythropoïétine bêta (4 cas) et le ranibizumab (3 cas). En tenant compte des limites de la méthodologie, notre étude a confirmé l’association entre des atteintes rétiniennes et des molécules déjà connues pour entraîner de tels effets telles que les aminoquinolines, les interférons, l’imatinib ou le ranibizumab. D’autres associations moins décrites, notamment avec l’érythropoïétine, la céfuroxime, le létrozole et l’étanercept, ont également été retrouvées et nécessiteraient des études prospectives afin de confirmer celles-ci.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Adverse drug reaction, Drug, Retinal disorders, Case/non-case study
Mots clés : Effet indésirable, Médicament, Atteintes rétiniennes, Étude cas/non cas
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Vol 71 - N° 4
P. 365-374 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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