Le kyste parathyroïdien est une lésion bénigne qui se développe au dépens de la glande parathyroïde. C’est une affection rare dont la confirmation diagnostique est parfois difficile.

Le but de ce travail est d’étudier l’épidémiologie, l’etiopathogénie, la présentation clinique et biologique, les moyens d’explorations et les modalités thérapeutiques des kystes parathyroïdiens.

Nous rapportons l’observation d’une patiente, hospitalisée et opérée au service d’ORL et de CCF Farhat Hached de Sousse.

Il s’agit d’une patiente âgée de 65 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui s’est présenté pour des douleurs osseuses avec impotence fonctionnelle des membres inferieurs. À l’examen cervical, on a noté une tuméfaction basicervicale paramédiane droite de 1,5 cm de grand axe, ferme, mobile à la déglutition. Le bilan biologique objective une hypercalcemie avec une hyperparathyroïdie. Une TDM cervicale pratiquée était en faveur de nodules hétérogènes parathyroïdiens bilatéraux inférieurs. Elle a eu une parathyroïdectomie inférieure droite et gauche. L’examen anatomopathologique était en faveur du kyste parathyroïdien inferieur droit avec une hyperplasie diffuse des deux glandes parathyroïdiennes inférieures. Les suites postopératoires étaient simples. La calcémie postopératoire était à 2,2.

Le kyste parathyroïdien présente 3,2 % des pathologies parathyroïdiennes. Il touche préférentiellement la femme dont l’âge varie entre 40 et 50 ans. La lésion est généralement unique et latérocervicale basse. Les kystes parathyroïdiens correspondent à trois entités étiopathogéniques différentes : les kystes d’origine vestigiale, les kystes dus à une coalescence de microcavités au sein des acini parathyroïdiens et les « pseudokystes » cicatriciels.