Tomodensitométrie du thorax - 01/01/98
Service de radiologie, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris France
Résumé |
L'examen tomodensitométrique est aujourd'hui l'examen morphologique de référence pour l'analyse du thorax. Il s'agit d'un examen dont les indications multiples en pathologie pneumologique reposent sur les données de l'examen clinique et de la radiographie thoracique de face et de profil. On peut considérer qu'il n'existe plus d'indication raisonnable à la réalisation de tomographies pulmonaires, qu'il n'existe quasiment plus aucune indication de la bronchographie. L'acquisition spiralée ou hélicoïdale dont dispose à l'heure actuelle la majorité des appareils tomodensitométriques permet, en couplant l'acquisition des images au déplacement de la table d'examen, d'acquérir l'ensemble du volume pulmonaire en une seule apnée qui dure de 20 à 30 secondes. Les avantages principaux du mode d'acquisition volumique sont l'acquisition d'un volume entier sans risque de ne pas visualiser un niveau de coupe, l'amélioration de la résolution en contraste, l'optimisation de l'effet de l'injection de produit de contraste et la possibilité de réaliser des reconstructions multiplanaires et tridimensionnelles. Outre l'amélioration des performances de la tomodensitométrie (TDM) dans les indications pneumologiques classiques, cette nouvelle technique a permis d'obtenir des images proches de celles qu'on obtient en angiographie pulmonaire conventionnelle et des images tout à fait originales de l'arbre trachéobronchique (endoscopie virtuelle). Dans ces conditions, la TDM reste l'examen de référence dans la majorité des indications d'imagerie en pneumologie, telles que les tumeurs bronchopulmonaires, le bilan d'infections à répétition, l'exploration morphologique des bronchopathies chroniques et l'exploration des pneumopathies de cause inconnue. Enfin, l'acquisition volumique a nettement diminué les indications de l'angiographie pulmonaire que ce soit pour l'étude de la pathologie embolique ou de la pathologie vasculaire malformative. Dans ces conditions, l'imagerie par résonance magnétique (IRM), caractérisée par la qualité de son contraste spontané, la possibilité d'obtenir directement des coupes dans les trois plans de l'espace et son caractère non irradiant, ne vient concurrencer la TDM que dans de rares domaines de la pathologie thoracique, tels que l'étude des gros vaisseaux du thorax ou l'étude de l'extension pariétale du cancer bronchopulmonaire.
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