Pyélonéphrites non compliquées et compliquées de l'adulte : diagnostic et traitement - 29/08/16
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La pyélonéphrite aiguë est une infection du parenchyme rénal et des urines du haut appareil, principalement par des entérobactéries. Elle touche surtout les femmes. Selon le tableau clinique et le terrain, on distingue les pyélonéphrites aiguës simples, les pyélonéphrites aiguës à risque de complication et les pyélonéphrites aiguës graves, dont les pyélonéphrites aiguës obstructives, qui sont une urgence urologique. L'écologie bactérienne est marquée par l'émergence de bactéries multirésistantes, notamment les entérobactéries sécrétrices de bêtalactamase à spectre étendu. Le diagnostic repose sur l'association variable d'une fièvre, de frissons, d'une lombalgie unilatérale, éventuellement majorée par la palpation et de signes urinaires : brûlures mictionnelles, pollakiurie. Le prélèvement d'urines pour un examen cytobactériologique des urines (ECBU) avec culture et antibiogramme avant tout traitement est fondamental. C'est le seul examen recommandé devant une pyélonéphrite aiguë simple. Une imagerie en coupe peut être indiquée en cas de forme hyperalgique ou de doute diagnostique. Le traitement est le plus souvent ambulatoire et repose en traitement probabiliste sur les quinolones à pénétration tissulaire per os ou les céphalosporines de troisième génération (C3G). Une réévaluation est indispensable dès l'obtention des résultats de l'antibiogramme pour adapter le traitement. La durée du traitement est de sept jours si l'on utilise les quinolones ou les C3G seules ou en combinaison, dix à 14 jours en cas de relais par une autre famille d'antibiotique. Il n'y a pas d'indication à un ECBU de contrôle. Les pyélonéphrites aiguës associées à un ou des facteurs de risque suivants sont susceptibles d'être plus graves : anomalie anatomique ou fonctionnelle de l'arbre urinaire, patient de sexe masculin, grossesse, sujet âgé, immunodépression grave, insuffisance rénale chronique. Le bilan biologique et radiologique est plus complet afin d'anticiper la survenue de complication. Le traitement est semblable à celui des formes simples. Les pyélonéphrites aiguës graves sont associées à un sepsis grave, un choc septique ou encore une obstruction des voies excrétrices nécessitant un drainage chirurgical ou interventionnel en urgence. Elles nécessitent souvent une prise en charge multidisciplinaire. La pyélonéphrite emphysémateuse est une forme rare de pyélonéphrite aiguë grave. La pyélonéphrite xanthogranulomateuse et la pyélonéphrite chronique sont d'évolution lente et souvent atypique, et évoluent vers la destruction du rein.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Pyélonéphrite, Infection urinaire, Colibacille, Fluoroquinolones, Obstruction
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