Une mucocèle sinusienne est un kyste, limité par un épithélium respiratoire et rempli de mucus, développé à partir d'un sinus paranasal et capable d'expansion. Sa physiologie est complexe et non univoque. Leur fréquence a augmenté depuis le développement de la vidéochirurgie endonasale. Les mucocèles touchent le plus souvent le sinus frontal et la région frontoethmoïdale. Les symptômes résultent le plus souvent de l'extension extrasinusienne de la mucocèle, mais elles peuvent aussi être dépistées lors d'un examen tomodensitométrique alors qu'aucun signe clinique n'est encore présent. L'imagerie est le temps essentiel du diagnostic, notamment l'imagerie par résonance magnétique. L'évolution classique d'une mucocèle est une lente expansion évoluant sur de nombreuses années et longtemps asymptomatique. Le traitement est chirurgical. Un hypersinus est un sinus hyperaéré sans altération des parois osseuses sinusiennes, ni de la forme de l'os concerné. Un pneumosinus dilatans est un sinus dont l'hyperaération va jusqu'à déformer l'os concerné, mais sans altérer les parois osseuses du sinus. Une pneumocèle sinusienne est un sinus hyperaéré dont les parois osseuses s'expandent, mais présentent également un amincissement et/ou une érosion. La physiopathologie du pneumosinus dilatans n'est pas univoque. Plusieurs mécanismes étiologiques et pathogéniques, largement théoriques, ont été proposés. Moins de 150 cas de pneumosinus dilatans ont été rapportés dans la littérature. Le sinus frontal est le plus fréquemment atteint (63 % des cas), suivi du sphénoïde (24 %), du sinus maxillaire (20 %) et de l'ethmoïde (19 %). L'option chirurgicale n'est proposée qu'en cas de gêne esthétique ou fonctionnelle invalidante pour le patient.