Place du ruxolitinib dans la stratégie thérapeutique des syndromes myéloprolifératifs - 03/08/16
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Résumé |
La découverte de la mutation JAK2V617F en 2005, présente chez 95 % des patients avec polyglobulie de Vaquez (PV) et 55 % des patients avec myélofibrose a ouvert la voie vers une ère de thérapies ciblées pour les syndromes myéloprolifératifs. Le ruxolitinib a été le premier inhibiteur des Janus Kinases approuvé dans ces indications. Les stratégies conventionnelles de traitement des PV : aspirine, saignées, agents cytoréducteurs (hydroxyurée, interféron), ont prouvé leur efficacité clinique. Mais certains patients développent une résistance ou intolérance à ces traitements. Le ruxolitinib a été approuvé pour les patients avec PV résistants ou intolérants à l'hydroxyurée grâce à l'étude de phase 3 RESPONSE montrant qu'il permet un contrôle de l'hématocrite, réduit la splénomégalie et les symptômes significativement mieux que les traitements conventionnels. Le seul traitement curatif des myélofibroses est l'allogreffe de cellules hématopoïétiques, mais ce traitement comporte une importante morbi-mortalité, est ainsi réservé à un nombre limité de patients de mauvais pronostic et sans comorbidité associée. Les autres traitements, palliatifs, ne prolongent pas clairement la survie. Le ruxolitinib a été approuvé aux États-Unis pour les myélofibroses de risque intermédiaire ou élevé, et en Europe pour les patients présentant une splénomégalie ou des symptômes associés à la myélofibrose : les études de phase 3 COMFORT-I et II montraient que le ruxolitinib réduisait la taille de la rate et les symptômes, et prolongeait la survie. Cependant, de nombreux progrès restent à faire dans le traitement de la MF, notamment pour améliorer les cytopénies, et modifier significativement l'histoire naturelle de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The role of ruxolitinib in the treatment of myeloproliferative neoplasms |
The discovery of the JAK2V617F mutation in 2005, present in 95% of polycythemia vera (PV) and in 55% of myelofibrosis (MF) patients, opened the way for a new era of targeted therapies for myeloproliferative neoplasms. Ruxolitinib was the first-in-class Janus Kinase (JAK) inhibitor approved for the management of these diseases. In PV patients, conventional treatment strategies including aspirin, phlebotomy, cytoreductive agents such as hydroxyurea and interferon, clearly provide clinical benefits. However, some patients develop resistance or intolerance to these treatments. Ruxolitinib has been approved for PV patients who are resistant to or intolerant of hydroxyurea, based on the results of the phase 3 RESPONSE study. This study showed that ruxolitinib improves hematocrit control, reduces splenomegaly, and ameliorate disease-related symptoms as compared with best available therapy. In MF patients, the only curative treatment is allogeneic stem cell transplantation, but it remains restricted to a limited group of patients with poor prognosis and who are eligible for such procedure associated with non-negligible transplant-related mortality. Other treatments are palliative and unlikely to prolong survival. Ruxolitinib has been approved in the United States for MF patients with intermediate or high-risk disease, and in Europe for disease-related splenomegaly or symptoms in adults with MF, based on phase 3 COMFORT-I and COMFORT-II studies. These studies showed that ruxolitinib was able to reduce splenomegaly, ameliorate symptoms, and improve survival. However, the journey is not finished yet since there are still important unmet needs for MF patients, including improvement in cytopenias, and significant modification of disease natural history.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ruxolitinib, Syndromes, myéloprolifératifs, Polyglobulie de Vaquez, Myélofibrose, Thérapies ciblées, Inhibiteurs de JAK2
Keywords : Ruxolitinib, Myeloproliferative, neoplasms, Polycythemia vera, Myelofibrosis, Targeted therapies, JAK2 inhibitors
Plan
Conflict of interest: JS declares no financial conflict of interest. JJK served as a consultant for Novartis, Shire, and Incyte Corporation and received research funding from Novartis and AOP Orphan Pharmaceuticals. |
Vol 103 - N° 6S1
P. S29-S38 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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