Aspects biologiques de la voie JAK/STAT dans les néoplasmes myéloprolifératifs classiques négatifs pour BCR-ABL - 03/08/16
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Résumé |
Les syndromes myéloprolifératifs appelés maintenant les néoplasmes myéloprolifératifs (NMP) comportent plusieurs entités cliniques : la leucémie myéloïde chronique (LMC), les NMP classiques incluant la polyglobulie de Vaquez (PV), la thrombocytémie essentielle (TE), la myélofibrose primaire (MFP) et les NMP atypiques et inclassables. Le terme de NMP est le plus souvent utilisé pour les syndromes myéloprolifératifs classiques négatifs pour BCR-ABL (TE, PV, MFP). Ce sont des maladies clonales résultant de la transformation d'une cellule souche hématopoïétique et aboutissant à la production anormale de cellules myéloïdes. Les anomalies génétiques responsables de cette myéloprolifération sont appelées des anomalies « drivers ou motrices » et ont toutes pour conséquence des dérégulations de la voie des récepteurs aux cytokines/JAK2/STAT. Parmi elles, les mutations de JAK2, du récepteur à la thrombopoïétine (MPL) et de la calréticuline (CALR) sont retrouvées dans environ 90% des cas. Ces mutations motrices des NMP peuvent être associées à d'autres mutations également trouvées dans d'autres hémopathies malignes, surtout dans les MFP. Ce sont des maladies chroniques dont les risques majeurs sont les thromboses, les hémorragies et les cytopénies pour les MFP et à plus long-terme la progression vers une myélofibrose et la transformation vers des leucémies. Les thérapeutiques récentes se sont focalisées sur le ciblage de la voie de signalisation JAK2 directement par des inhibiteurs de JAK2 ou indirectement. L'interféron a est également utilisé et permet dans certains cas une rémission hématologique et moléculaire des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Biological aspects of JAK/STAT signaling in BCR-ABL-negative myeloproliferative neoplasms |
Myeloproliferative disorders more recently named Myeloproliferative neoplasms (MPN) display several clinical entities: chronic myeloid leukemia (CML), the classical MPN including polycythemia vera (PV), essential thrombocythemia (ET), primary myelofibrosis (PMF) and atypical and unclassifiable NMP. The term MPN is mostly used for classical BCR-ABL-negative (myeloproliferative disorder) (ET, PV, PMF). These are clonal diseases resulting from the transformation of an hematopoietic stem cell and leading to an abnormal production of myeloid cells. The genetic defects responsible for the myeloproliferative abnormalities are called « driver » mutations and all result in deregulation of the cytokine receptor / JAK2 / STAT axis. Among them, JAK2, the thrombopoietin receptor (MPL) and calreticulin (CALR) mutations are found in around 90% of the cases. These driver MPN mutations can be associated with other driver mutations also found in other hematological malignancies, especially in PMFs. These are chronic diseases with major risks being thrombosis, hemorrhage and cytopenias for PMF and the long-term progression to myelofibrosis and the transformation to leukemia. Most recent therapeutic have focused on targeting the JAK2 signaling pathway directly by inhibitors of JAK2 or indirectly. Interferon a allows in some cases hematologic and molecular remission patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Néoplasmes, myéloprolifératifs, JAK2V617F, Calréticuline, MPL, Mutations, d'épigénétique
Keywords : Myeloproliferative, neoplasms, JAK2V617F, Calreticulin, MPL, Epigenetic mutations
Plan
Abréviations : NMP: néoplasme myéloprolifératif; TE: thrombocytémie essentielle; PV: polyglobulie de Vaquez, MFP: myélofibrose primaire; MF: myélofibrose; CSH: cellule souche hématopoïétique, LMMC: leucémies myélomonocytaire chronique, SMD: syndrome myelodysplasique; LAM: leucémie aiguë myéloïde; IL: interleukine; CALR: calreticulin; OMS: organisation mondiale de la santé; NGS: next-generation sequencing; IFN: interferon, MPL : récepteur à la thrombopoïétine, EPOR : récepteur à l'érythropoïétine, G-CSFR : récepteur au granulocyte colony stimulating factor, JAK : Janus activated kinase, HDAC histones déacétylases, ou d'HSP90 : Heat Shock protein 90 Remerciements : Ce travail est financé par la Ligue Nationale Contre le Cancer (« Equipe labellisée 2016 ») ; l'Association pour la Recherche sur le Cancer (projet libre 2012 à IP) ; l'Agence Nationale de la Recherche, programme Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs (ANR-13-JVSV1-GERMPN-01 à IP) ; l'Institut National du Cancer (PLBIO2015 à IP) ; le MPN research foundation ; et l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm). Ce groupe appartient au laboratoire d'excellence du Globule Rouge (IP et WV) financé par le programme « Investissements d'avenir ». MM est financée par la Ligue Nationale Contre le Cancer et GV a obtenu un mandat d'aspirant- FNRS. Déclaration d'intérêts : Les auteurs ne déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts avec cet article. |
Vol 103 - N° 6S1
P. S16-S28 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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