Position du problème : Les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de mortalité dans les pays occidentaux. La connaissance la plus fine possible du risque cardiovasculaire représente une étape essentielle dans la recherche d'une prévention efficace à l'échelle individuelle. Les études prospectives de cohorte sont particulièrement adaptées pour étudier les marqueurs du risque cardiovasculaire. Cependant, le coût élevé de ces études et le progrès des connaissances durant la période de surveillance de la population étudiée nécessitent l'utilisation de banques de plasma et de sérum pour l'analyse de nombreux paramètres biologiques.

Méthode : L'étude prospective PRIME a recruté 10 592 hommes âgés de 50 à 59 ans et l'un de ses objectifs est de rechercher de « nouveaux » marqueurs de risque de l'insuffisance coronaire. Une banque de plasma et de sérum a été constituée et 240 000 échantillons, soit dans des paillettes, soit dans des tubes, ont été conservés dans l'azote liquide pendant plus de 5 ans. L'utilisation des paillettes s'est révélée indispensable pour conserver le maximum d'aliquotes dans un minimum de place. La validation de la conservation a été effectuée par la mesure répétée de quelques paramètres. La validation de la congélation du plasma dans les paillettes est effectuée pour chaque paramètre étudié. Parallèlement, une banque d'ADN a été constituée en vue des analyses du matériel génétique. Contrairement à la banque d'ADN qui permet un nombre considérable d'analyses avec peu de matériel, la banque de plasma et de sérum doit être gérée avec parcimonie en demandant aux différents laboratoires participant à l'étude d'utiliser le volume le plus faible possible de matériel biologique pour chaque mesure. Les problèmes et les difficultés rencontrés lors de la constitution et l'utilisation des banques biologiques de l'étude PRIME sont exposés.

Résultats et conclusion : Les premiers résultats obtenus grâce à l'utilisation de la banque de plasma et de sérum montrent la validité de l'entreprise.

Background: Cardiovascular disease is the leading cause of mortality in westernized countries. Learning more about the cause of coronary heart disease (CHD) is an essential step in the search for effective CHD prevention, both at the individual and population levels. Prospective cohort studies are particularly well suited to the study of risk markers. However, the high cost of mounting such studies, along with the newer hypotheses generated during the period of follow-up necessitates the use of plasma and serum banks for analyses of many biological parameters.

Methods: The prospective, cohort PRIME Study has recruited 10,592 men, aged 50-59 years in France and Northern Ireland, to establish new risk markers for CHD. A plasma serum bank was established comprising 240,000 samples, either in straws or tubes, which have been stored in liquid nitrogen for over 5 years. The use of straws was required to store the largest number of aliquots in the smallest possible space. Storage validation was carried out for a number of key parameters. The validity of freezing of plasma in straws was established for a number of key measurements under investigation. Simultaneously, a DNA bank was set up to facilitate genetic analyses. In contrast to the DNA bank, which enables the performance of a very large number of analyses on a small amount of material, the plasma/serum bank has to be managed very frugally, requiring laboratories to use the smallest volume possible in each analysis.

Results and conclusion: Problems and difficulties solved during building and use of biological banks are presented. The initial results obtained using this plasma bank have demonstrated its validity.