Contexte : Les troubles mictionnels secondaires à une hypertrophie bénigne de la prostate sont retrouvés chez 20 à 25 % de la population des hommes de plus de 50 ans. Il s'agit donc d'un problème de santé publique au nombreuses facettes diagnostiques, thérapeutiques, et économiques. La sévérité est estimée par le score obtenu à l' IPSS, questionnaire reconnu et validé.

Objectif : Dans le cadre d'un intérêt de plus en plus important du care-giver, évaluer les conséquences de cette pathologie masculine sur le conjoint est intéressante.

Méthode : dans le cadre du suivi d'une cohorte, le médecin remettait au patient 2 auto questionnaires appelé PFM (Patient Famille Mesure), pour chacun des deux conjoints.

Résultats : Pour l'analyse nous avons utilisé 357 questionnaires patients, pour 316 chez les conjointes. Le taux de retour des questionnaires conjoint (88 %) est très satisfaisant. La qualité de vie du patient est mesuré par le SF12, les résultats se déclinent en 2 scores : mental (PCM-12) et physique (PCS-12) La norme observée sur la population américaine, et sur laquelle ont été standardisés les scores, est de 50. Chez le patient la QOL est dégradée, tous les scores sont inférieur à cette norme, (PCS-12 = 46 & MCS-12 = 47,2). Cette dégradation de la qualité de vie est retrouvée chez la conjointe. (PCS-12 = 44,4 & MCS-12 = 45,9). Pour la PCS-12, la différence est significative.

Conclusion : Le taux de retour des questionnaires conjoints démontre l'intérêt et l'implication du conjoint dans la pathologie de son mari. La dégradation de la qualité de vie du conjoint met en évidence l'impact de la maladie sur l'entourage. Chez le patient comme chez le conjoint la QOL se dégrade avec la sévérité de BPH.