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P122 - Usagers de drogues injectables et buprénorphine haut-dosage : différences régionales ? - 02/03/08

Doi : RESP-10-2002-50-4-SUPP-0396-7620-101019-ARTP122 

C. GRENIER-SENNELIER [1],

S. TCHERNY-LESSENOT [1],

I. VARESCON [2],

A. BOISSONNAS [2],

G. VIDAL-TRECAN [1]

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Objectif : Recherche de différences de profils entre les usagers de drogues injectables (UDI) utilisateurs de buprénorphine haut dosage (BHD) d'Ile de France (IdF) et de Provence Alpes Côte d'Azur (PACA).

Méthodes : La population sélectionnée (IdF, n = 329, PACA, n = 202) a été constituée à partir d'un échantillon d'UDI âgés de plus de 18 ans interrogés dans un contexte de suivi médical et/ou psychosocial dans 3 régions de France et ayant pris de la BHD au moins une fois (n = 779). Les données ont été collectées au moyen d'un questionnaire à réponses fermées au cours d'un entretien : situation sociodémographique, histoire de la toxicomanie, conditions de la 1 re prise de BHD, environnement et prises de risque à la 1 re injection de BHD. Nous avons comparé les sujets recrutés en IdF à ceux recrutés en PACA par les techniques analytiques classiques.

Résultats : Les UDI d'IdF ont été recrutés en centres de lutte contre la toxicomanie (86 %), prison ou structure à bas seuil (14 %) ; ceux de PACA, au sein des réseaux de soins libéraux (100 %). En IdF, ils sont plus jeunes, ont plus souvent un niveau scolaire faible, vivent plus souvent seuls, dans un habitat précaire et sans salaire. Au cours du dernier mois, les UDI d'IdF ont plus souvent consommé du cannabis, de l'héroïne, de la cocaïne ou des benzodiazépines. Le dernier mois, la proportion de sujets consommateurs de BHD (78 %) ou de méthadone (16 %) n'est pas différente ; par contre les UDI d'IdF ont moins souvent consulté pour substitution. Ils ont plus souvent obtenu la BHD sans ordonnance la 1 re fois. Quelle que soit la région, c'est le plus souvent l'UDI lui-même qui a demandé la BHD et le mode de consommation se répartit de façon similaire (sublingual : 68 %, intraveineux : 22 %, autre : 10 %). Il n'y a pas de différence dans la proportion d'UDI injecteurs de BHD (54 %). Les circonstances et les conditions de la 1 re injection de BHD diffèrent peu. Cependant, les UDI d'IdF ont eu moins souvent une prescription de BHD la semaine précédente, ont moins souvent utilisé du matériel neuf à usage unique, ont plus souvent utilisé la BHD écrasée non filtrée ou dissoute sans chauffage et ont plus souvent consommé d'autres produits en même temps. Après la 1 re injection, les UDI d'IdF ont plus souvent continué à utiliser la BHD exclusivement par voie intraveineuse. Le niveau d'information concernant la BHD ne diffère pas.

Discussion : Il existe de nombreuses différences entre les UDI étudiés d'IdF et de PACA, ceux d'IdF semblent en situation plus précaire, avoir une toxicomanie plus sévère et une consommation de BHD plus souvent illégale et dangereuse. On peut expliquer les différences observées soit par un effet « structure de recrutement », soit par un « effet région ». Afin d'évaluer la part de chacun de ces effets, nous envisageons de comparer, à partir d'autres bases de données, les UDI d'IdF et de PACA.




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Vol 50 - N° SUP 4

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