P113 - Enquête sur la prévalence des troubles nutritionnels en Haute[shy]Normandie – Enquête NORMANUT - 02/03/08
A. PITARD [1],
A. COURSEAUX [1],
A. PETIT [2],
P. DECHELOTTE [2],
H. VILLET [1]
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Introduction : Selon l'enquête OBEPI 2000, seule source de données régionales concernant les troubles nutritionnels, la Haute Normandie est la région la plus touchée par l'obésité avec une prévalence de 14 % en population générale. L'ORS, en collaboration avec l'Unité Nutrition du CHU de Rouen, a mis en place une étude pour d'une part évaluer, auprès de la population consultant en médecine générale, la prévalence des différents troubles nutritionnels, et d'autre part analyser leurs relations avec les comportements alimentaires et les déterminant sociaux.
Matériel et méthodes : cette enquête transversale a été menée sur quatre jours auprès d'un échantillon représentatif de 50 médecins généralistes libéraux implantés en Haute[shy]Normandie. Ces médecins ont été tiré au sort en fonction de deux critères : la zone d'implantation, l'ancienneté d'installation locale. Chaque médecin devait inclure 20 patients vus en consultations et leur soumettre un questionnaire sur les conduites alimentaires et mesurer le pli tricipital. Une technique de redressement des résultats a été appliquée en fonction de l'activité des médecins.
Résultats : 885 patients ont été inclus dans cette enquête dont 38 % d'hommes. Les poids moyens des hommes et des femmes étaient respectivement de 80,1 kg et de 68,3 kg. L'indice de masse corporelle était respectivement de 26,4 kg/m 2 et de 26,1 kg/m 2 . 18 % des hommes et 22 % des femmes sont obèses (IMC >= 30 kg/m 2 ) ; 43 % des hommes et 29 % des femmes sont en surpoids (25 <= IMC <= 30 kg/m 2 ). Les plis tricipitaux des hommes et des femmes sont respectivement de 18,5 cm et 24,6 cm. L'utilisation d'une régression logistique fait apparaître le fait que le risque d'être obèse pour les hommes est lié significativement au trouble du comportement alimentaire (grignotage OR = 3,68, vs aucun trouble), à la consommation excessive d'alcool sans dépendance (OR = 5,76, vs absence de consommation), à la consommation de laitage plus d'une fois par semaine (OR = 0,08, vs absence de consommation) et à la consommation de charcuterie (moins d'une fois par semaine OR = 12,78, plus d'une fois par semaine OR = 15,42, tous les jours OR = 16,55, vs absence de consommation). Pour les femmes le risque d'être obèse est lié significativement à la profession exercée (agriculteur exploitant OR = 24,90, profession intermédiaire OR = 6,40, employée OR = 14,21 et ouvrière OR = 8,50, vs cadre profession intellectuelle, supérieure, libérale), au trouble du comportement alimentaire (grignotage OR = 2,48, compulsion alimentaire OR = 5,03 vs aucun trouble), à la consommation régulière de tabac (OR = 0,27, vs absence de consommation) et à la consommation de charcuterie (plus d'une fois par semaine OR = 3,06, vs absence de consommation).
Conclusion : Cette enquête apporte des données sur la prévalence régionale des différents troubles nutritionnels, et une contribution locale à la démarche du Programme National Nutrition Santé. Ces résultats soulignent l'intérêt de sensibiliser la population à la nécessité d'une alimentation équilibrée et de maintenir une veille épidémiologique.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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