Contexte : La dermatite atopique est la première manifestation chronologique de la maladie allergique. Sa fréquence est en très nette augmentation dans les pays industrialisés. Son expression est précoce dans les premiers mois de la vie. Il s'agit d'une affection d'étiologie plurifactorielle : facteurs génétiques, environnementaux, infectieux, psychoaffectifs. La pratique des tests cutanés précoces permet l'identification précise des facteurs d'aggravation de la dermatite atopique liés à l'environnement.

Le réseau : Une prise en charge précoce de la dermatite atopique avec gestion orientée de l'environnement représente un but préventif et thérapeutique. Cette prise en charge est efficiente grâce à l'action multidisciplinaire de différentes structures complémentaires. Un réseau de soins concernant la prise en charge de l'atopie chez l'enfant existe en région PACA et fait l'objet d'un financement Fond d'Aide à la Qualité Soins de Ville.

Méthodes : Chaque médecin appartenant au réseau inclut, après consentement des parents, les enfants présentant une dermatite atopique rebelle. Le questionnaire comporte les antécédents familiaux, le niveau de gravité mesuré par le SCORAD, l'existence de l'allaitement maternelle, les conditions d'habitat, les facteurs déclenchants, le bilan allergique, consommation en dermocorticoïdes. A chaque nouvelle consultation, une fiche de suivi est remplie comportement l'évolution du score de gravité, le traitement.

Résultats : La file active comprend 206 enfants d'âge moyen de 15,9 mois 15,2. L'âge moyen de début de l'eczéma est de 4,1 mois 5.81. Le score moyen de gravité de l'eczéma (SCORAD) est de 22,15 8,27. Près de 50 % des enfants ont eu un allaitement maternel exclusif. Les conditions d'habitat sont considérées comme normales dans 80 % des cas, seuls 6 % déclarent vivre dans un environnement humide. Les facteurs déclenchants les plus fréquents sont alimentaires dans 30 % des cas. Le bilan allergène montre des taux pathologiques importants pour les acariens, l'arachide et le blanc de l'oeuf. L'analyse ne montre pas de lien statistiquement significatif entre la gravité de l'eczéma et les différents facteurs cités ci dessus, excepté pour les taux d'arachide (p < 0,05). Les trois[shy]quarts des enfants ont été vus au minimum 3 fois en consultation, une amélioration de l'eczéma apparaît (diminution du SCORAD de 22,7 8,26 à 7,3 7,55 p < 0,01) ; la consommation de dermocorticoïdes diminue (73 % des enfants sans dermocoticoïdes versus 34 % à la première consultation p < 0,01).