P91 - Infections urinaires nosocomiales en urologie : le risque est[shy]il différent selon la pathologie et les actes réalisés ? - 02/03/08
L. DAUCHET [1],
H. BUGEL [2],
V. JOSSET [1],
L. FROMENT [1],
E. LONOY [1],
H. DAUBERT [1],
K. HEROUT [1],
D. WOINET [2],
C. BRIFAULT [1],
J.[shy]F. LEMELAND [3],
P.[shy]H. GRISE [2],
V. MERLE [1],
P. CZERNICHOW [1]
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Contexte : Le sondage vésical est un facteur de risque d'infection urinaire nosocomiale (IUN). Certains actes ou pathologies urologiques nécessitent un sondage, parfois prolongé.
Objectif : étudier l'influence de la pathologie et des actes en urologie sur la survenue d'une IUN, indépendamment de la durée du sondage.
Méthodes : Population étudiée : malades hospitalisés en urologie dans un centre hospitalier universitaire du 1/1/1994 au 30/9/1999, porteurs d'une sonde vésicale et bénéficiant d'une surveillance continue des IUN. Données systématiquement recueillies : âge, sexe, durée de séjour, diagnostic principal, actes chirurgicaux ou endoscopiques durant le séjour, durée de sondage pendant le séjour (ou jusqu'à la survenue d'une IUN), existence d'une IUN. Les diagnostics principaux étaient regroupés en : tumeurs bénignes, tumeurs malignes, lithiases, infections, malformations, traumatismes, maladies neurologiques, rétention, incontinence, hématurie, traitement médicaux, autres diagnostics. L'adénome de prostate était identifié comme une population distincte, séparée en deux groupes : avec résection endoscopique de prostate (REP) durant le séjour, ou sans REP durant le séjour. Les actes étaient regroupés en : résection endoscopique de vessie, autres endoscopies, néphrectomie, autres actes. Sources de données : dossier médical informatisé, surveillance continue des IUN. Analyse : analyse univariée, puis inclusion des variables identifiées comme facteurs de risque dans une régression logistique (logiciel SAS) ; variable dépendante : survenue d'une IUN.
Résultats : 4 540 malades sondés ont été inclus. Les facteurs associés à un risque supérieur d'IUN étaient : âge (OR = 1,12 par tranche de 10 ans, IC [1,10[shy]1,14]), sexe féminin (OR = 1,44, IC [1,16[shy]1,80]), durée de sondage (OR = 1,09 par jour supplémentaire, IC [1,07[shy]1,10]), hématurie (OR = 1,59, IC [1,01[shy]2,50), incontinence (OR = 2,43, IC [1,36[shy]4,33]). L'adénome de prostate était un facteur de risque d'IUN (OR = 2,10, IC [1,57[shy]2,82]), seulement chez les malades sans REP pendant le séjour. Les pathologies lithiasiques étaient associées à un risque plus faible d'IUN (OR = 0,57, IC [0,34[shy]0,94]).
Conclusion : Parmi les diagnostics principaux, seuls l'adénome de prostate non réséqué, l'incontinence et l'hématurie étaient associés à un risque d'IUN supérieur à celui des autres malades sondés hospitalisés en urologie. Le rôle « protecteur » apparent des pathologies lithiasiques pourrait s'expliquer par une antibioprophylaxie plus fréquente.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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