P87 - Facteurs de risque de l'hépatite C : une étude multicentrique en population hospitalière - 02/03/08
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Introduction : Si la toxicomanie et la transfusion de produits sanguins sont des facteurs de risque de contamination bien déterminés de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC), l'origine de l'infection reste mal comprise chez environ un tiers des patients infectés. La transmission du VHC en milieu de soins a été démontrée mais reste encore mal quantifiée. L'objectif principal de l'étude était de déterminer la prévalence et les facteurs de risque du VHC chez des patients hospitalisés très exposés aux soins invasifs.
Méthode : Une étude multicentrique de séro[shy]prévalence a été conduite chez des patients hospitalisés pour un acte invasif en radiologie interventionnelle dans 6 centres hospitaliers parisiens entre 1998 et 1999. Pour chaque patient, un recueil prospectif des données a été effectué par un enquêteur médical sur un questionnaire standardisé (données sociodémographiques, antécédents de toxicomanie intraveineuse et de transfusions sanguines, antécédents pathologiques, nombre et type d'actes invasifs). Avant chaque acte et après consentement éclairé, une sérologie VHC a été proposée au patient. La virémie des patients séropositifs pour le VHC a été déterminée par la technique de Polymerase Chain Reaction.
Résultats : Parmi les 944 patients inclus, 91 (9,7 %) étaient séropositifs pour le VHC, dont 90 % étaient virémiques. Dix patients ont été dépistés VHC positifs lors de l'étude. La prévalence du VHC diminuait avec l'âge et variait de 4,5 % à 22 % en fonction du centre étudié. Les antécédents de transfusions, de toxicomanie intraveineuse et d'endoscopie ont été retrouvés comme facteurs de risque indépendants à l'issue de la régression logistique (odds ratio ajustés [IC95 %] : 78 [23,2–261,7], 4,7 [2,7–8,2] et 1,20 [1,01[shy]1,44]). Les autres facteurs nosocomiaux ou iatrogènes étudiés (chirurgie, cathétérisme, immunodépression, diabète, hémodialyse) n'étaient pas associés à l'infection à VHC en analyse multivariée.
Conclusion : Au total, un patient sur 10 subissant des actes invasifs en radiologie est infecté par le VHC. Ces patients sont potentiellement contaminant pour le personnel et l'environnement au cours d'accidents exposant au sang nécessitant de renforcer les mesures de protection au cours de ces actes. Le risque nosocomial ne semble pas être un facteur prédominant pour expliquer la contamination VHC chez les patients non transfusés non toxicomanes.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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