P83 - Efficience des soins médicaux des patients infectés par le VIH avant et après la trithérapie : Évolution 1992 – 2000 au CHU – Hôpitaux de Rouen - 02/03/08
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Les multithérapies antirétrovirales ont réduit la mortalité des patients infectés par le VIH, au prix d'un important surcoût médicamenteux, mais avec des modalités d'hospitalisation plus légères et une moindre incidence des complications infectieuses. Ce travail évalue le coût et l'efficacité de cette prise en charge de 1992 à 2000, avant et après l'introduction de la trithérapie en France.
Malades et méthodes : Les séjours de patients admis au CHU de Rouen pour infection à VIH de 1992 à 2000 ont été étudiés à partir du DMI2 : séjour ambulatoire ou avec hébergement, stade de l'infection, traitement antirétroviral, infection opportuniste, nombre de consultations. L'état de chacun au 31/12/2000 (vivant ou décédé) a été déterminé. Les données avant 1996 (P1) et depuis 1996 (P2) ont été comparées : décès observés à P2 et attendus (référence P1) par stade de l'infection, Années Potentielles de Vie Perdues (APVP) observées et attendues. Le coût médical direct du point de vue de l'Assurance Maladie a été estimé selon le Programme de Médicalisation du Système d'Information (séjours), la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (consultations) et les marchés négociés (antirétroviraux). Les médicaments consommés ont été déduits des données disponibles à chaque séjour. Le coût standard du traitement des infections opportunistes a été estimé. Le ratio coût – efficacité des traitements et le coût marginal lié à la diffusion des multithérapies ont été calculés.
Résultats : La mortalité globale est passée de 23,7 % (P1) à 9,4 % (P2) avec 125 décès évités et un « gain » de 3 602 APVP à P2. Relativement à la dépense totale, les coûts médicaux hors antirétroviraux sont passés de 86 % à 32 % au stade SIDA et de 72 % à 22 % au stade non SIDA. Le coût des antirétroviraux est passé respectivement de 7 % à 64 % et de 25 % à 77 %. La dépense totale par patient est passée de 26 K∈ (P1) à 40 K∈ (P2) (stade SIDA) et de 11 K∈ (P1) à 29 K∈ (P2) (stade non[shy]SIDA).
Le surcoût de 13 602 K∈ (tous stades) de P1 à P2 correspond à 109 K∈ par décès évité et 3 776 ∈ par année de vie « gagnée ».
Conclusion : Indépendamment des considérations éthiques, la diffusion des multithérapies est « efficiente » comparée aux autres interventions médicales curatives.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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