P76 - Signification du portage asymptomatique de Plasmodium falciparum en saison sèche à partir du suivi de 527 enfants en zone sahélienne - 02/03/08
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Introduction : En zone sahélienne, la transmission du paludisme est liée à la saison des pluies. En saison sèche, alors qu'il n'est pas observé de transmission, un certain nombre d'enfants présentent des parasitémies. Quelle est la signification épidémiologique de ce groupe d'enfants qui restent porteurs asymptomatiques en saison de non[shy]transmission ? Est[shy]ce le reflet d'une prémunition vis[shy]à[shy]vis de l'infection palustre lors de la reprise de la transmission ? Ou, à l'inverse, s'agit[shy]il d'un phénomène de tolérance qui se traduirait par une fragilité accrue lors de la saison des pluies ? Nous avons mené une étude visant à déterminer si l'intensité de la parasitémie observée en saison sèche influence d'une manière ou d'une autre la densité parasitaire mesurée en période de transmission.
Matériel et méthodes : L'étude s'est déroulée au Sénégal dans la région de Niakhar (200 kms au sud[shy]est de Dakar) sur une cohorte de 527 enfants âgés de 2 à 15 ans, qui ont été suivis de juin 2001 à février 2002. Les densités parasitaires ont été mesurées de manière systématique par des gouttes épaisses réalisées lors de 4 passages, dont un en saison sèche (en juin 2001), et trois en saison des pluies (en septembre, novembre et décembre). La densité parasitaire moyenne en période de transmission a été comparée à la densité parasitaire mesurée en juin, par régression linéaire en tenant compte également de l'âge, du lieu d'habitation, de la protection par moustiquaire et de la prophylaxie par chloroquine.
Résultats : En fin de saison sèche, l'indice plasmodique moyen s'élève à 45 % pour Plasmodium Falciparum . La comparaison de la prévalence plasmodiale en saison des pluies, en fonction du portage ou non de parasites en saison sèche ne montre pas de différence significative. En revanche, il existe une liaison significative entre la densité parasitaire (en quantitatif) mesurée en saison sèche et la densité parasitaire moyenne observée en saison des pluies (p = 0,05). Si on s'intéresse uniquement au groupe d'enfants porteurs de parasites en juin, cette liaison devient encore plus importante (p = 0,025).
Discussion : Dans cette zone sahélienne, les enfants qui présentent une forte densité parasitaire en fin de saison sèche, développent de manière significative des densités parasitaires plus élevées au cours de la saison de transmission. Le simple fait d'héberger des parasites en saison sèche ne semble pas influer de manière déterminante sur la survenue d'une parasitémie pendant la saison des pluies. Il semble donc que les enfants porteurs de fortes densités parasitaires en saison sèche constituent un groupe à risque susceptible de développer des accès palustres plus fréquents, qu'il conviendrait de protéger prioritairement.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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