P52 - La réduction de l'exposition au bruit en milieu professionnel : une approche psychosociologique - 02/03/08
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L'exposition au bruit peut[shy]être pathogène, directement ou indirectement, à plusieurs niveaux (santé physique et psychique, effets socio[shy]économiques) et pour diverses catégories d'acteurs (sujets exposés, environnement familial, entreprise, société).
En France, 27 % des salariés du secteur privé (plus de trois millions) sont exposés au bruit, deux millions de travailleurs sont exposés à un niveau sonore supérieur à 85 décibels. Le bruit est en France la première cause de maladie professionnelle reconnue par la sécurité sociale.
La réglementation prévoit qu'au delà d'une exposition résiduelle incompressible (85 décibels sur huit heures, 135 décibels en crête), des mesures individuelles doivent être mises en oeuvre pour protéger l'audition et plus largement la santé des salariés.
Ces mesures supposent de la part des salariés une démarche volontaire, conditionnée par de nombreux paramètres, certains objectifs (expérience de l'agent pathogène et de ses effets délétères, contraintes associées à l'utilisation des protections, communication mise en oeuvre par la hiérarchie, etc.), d'autres subjectifs (représentation des effets délétères du bruit, de l'efficacité des protections, ou de manière plus générale relation au risque et à la santé, etc.).
La question se pose donc de l'efficacité des stratégies de communication à mettre en oeuvre pour optimiser les comportements de prévention de la part des salariés.
Les travaux de psycho[shy]sociologie ont montré que la nature du message était susceptible, dans certaines conditions, d'influer de manière significative sur les comportements.
L'hypothèse a donc été posée de l'efficacité différentielle du message informatif d'une part et du message informatif doublé d'un appel à la peur d'autre part, en matière de mise en oeuvre par les salariés de comportements de prévention du bruit en milieu professionnel.
Cette hypothèse a été testée auprès de deux entreprises du département de l'Ariège.
Les données ont été recueillies par questionnaire auprès de deux échantillons représentatifs, les indicateurs de comportement retenus procédant des études relatives à la prédiction des comportements.
Après traitement empirique et validation par chi[shy]deux, T[shy]Student et Bravais[shy]Pearson, les résultats font apparaître une plus grande incidence à court terme du message contenant un appel à la peur sur les prédicteurs des comportements de prévention.
Ils confirment par ailleurs l'intérêt théorique du concept d'attitude et la légitimité de la distinction entre les concepts d'attitude et de représentation.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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