L’effet de la stimulation transcrânienne à Courant Continu (tDCS) sur la douleur, l’attention, et l’humeur dans la sclérose en plaques - 21/07/16
Résumé |
Introduction |
La stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) a récemment émergé comme une option thérapeutique intéressante visant à améliorer divers symptômes neurologiques et psychiatriques, notamment la douleur, la fatigue et les troubles de l’humeur. De tels symptômes sont fréquemment rencontrés chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) [1 , 2 , 3 ]. En effet, cette population souffre souvent de douleurs neuropathiques chroniques ; celles-ci peuvent être réfractaires et invalidantes, altérant ainsi les capacités attentionnelles et engendrant des troubles de l’humeur. Notre objectif primaire consistait à évaluer les effets de la tDCS appliquée sur le cortex préfrontal dorsolatéral gauche sur la douleur des patients SEP. Nos objectifs secondaires étaient de tester son efficacité sur l’attention, la fatigue et l’humeur dans le même contexte.
Méthodes |
Seize patients atteints de SEP et ayant des douleurs neuropathiques chroniques, ont été recrutés. Chaque patient a reçu deux blocs de tDCS anodale (active ou placebo), à 3 semaines d’intervalle, composés chacun de trois séances consécutives quotidiennes. Les évaluations ont eu lieu avant et après chaque bloc. L’échelle visuelle analogique et le « Brief Pain Inventory » ont servi d’outils pour l’évaluation de la douleur. L’attention, quant à elle, a été évaluée à l’aide des paramètres neurophysiologiques et « l’Attention Network Test ». Diverses échelles ont été utilisées pour mesurer les changements de l’humeur et de la fatigue.
Résultats |
Par rapport au placebo, la tDCS active a significativement produit des effets analgésiques. En revanche, aucun effet n’a été obtenu sur l’attention, la fatigue ou l’humeur.
Conclusion |
Ces données rejoignent celles d’autres études et montrent que la tDCS anodale appliquée sur le cortex préfrontal gauche pourrait avoir une place dans la prise en charge des douleurs neuropathiques chroniques. L’absence d’impact sur les autres symptômes a pu résulter de la courte durée du protocole, de la petite taille de l’échantillon et de l’hétérogénéité de notre cohorte. L’ensemble de ces facteurs limitants nécessite d’être exploré dans de futures études avant de conclure sur les applications thérapeutiques de cette technique innovante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cortex préfrontal dorsolatéral, Réseau attentionnel, Sclérose en plaques
Plan
Vol 46 - N° 3
P. 221 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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