C5-6 - Impact des fractures ostéoporotiques de l'extrémité supérieure du fémur sur la mortalité. Étude Épidos - 02/03/08
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Contexte : Les femmes victimes d'une fracture ostéoporotique de l'extrémité supérieure du fémur (FESF) ont une mortalité accrue par rapport aux femmes de même âge en population générale, dans l'année qui suit la fracture et en particulier dans les 6 premiers mois. Cette surmortalité pourrait cependant être due au moins bon état de santé avant fracture plus qu'à la fracture elle-même. Notre objectif était donc d'estimer l'effet des FESF sur la mortalité, après ajustement sur l'âge et l'état de santé initial.
Matériel et méthode : 7 512 femmes âgées de 75 ans ou plus, sans antécédent de FESF ni de double prothèse totale de hanche et participant à l'enquête prospective EPIDOS, ont été suivies tous les 4 mois pendant 4 ans en moyenne par des enquêtes postales visant à enregistrer la survenue de fracture. L'état fonctionnel et clinique de toute la cohorte était mesuré à l'inclusion. Le statut vital était connu pour plus de 99 % de la cohorte. Nous avons comparé la mortalité des 338 femmes victimes d'au moins une FESF à celle des 6 115 femmes sans fracture issues de la même cohorte, par un modèle de Cox ajusté sur l'âge et l'état de santé mesuré à l'inclusion, en considérant la fracture comme une variable dépendante du temps.
Résultats : L'incidence de mortalité après FESF était 4 fois plus importante que dans le groupe sans fracture (112,4/1 000 contre 27,3/1 000 années-femmes, p < 0,001). Le risque relatif brut de mortalité après FESF était de 3,3 (IC à 95 % : 2,5-4,3) sur une durée moyenne de 1,6 ans (écart-type 1,3) et était significativement plus important (p < 0,001) dans les 6 premiers mois (4,8, IC à 95 % : 3,1-7,4) qu'au delà (2,8, IC à 95 % : 2,0-3,9). Après ajustement sur l'âge et l'état de santé initial, le risque relatif de mortalité après FESF était globalement de 2,1 (IC à 95 % : 1,6-2,8), et l'effet de la fracture demeurait plus important (p = 0,08) dans les 6 premiers mois (3,0, IC à 95 % : 1,9-4,7) qu'au delà (2,0, IC à 95 % : 1,6-2,2).
Conclusion : La FESF est associée à une augmentation du risque de décès indépendamment de l'âge et de l'état de santé avant fracture Cette augmentation du risque est plus marquée dans les 6 mois qui suivent la fracture, mais persiste plus d'un an après la fracture. Ces résultats suggèrent que la prévention des FESF pourrait contribuer à réduire la mortalité des femmes de 75 ans et plus.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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