C3-5 - Comportements alimentaires et démence : résultats de la cohorte PAQUID - 02/03/08
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Introduction : Plusieurs facteurs alimentaires pourraient être impliqués dans le processus de vieillissement. Les anti-oxydants alimentaires et les acides gras polyinsaturés notamment auraient un effet protecteur sur la démence.
Objectif : L'objectif de notre étude est de mesurer l'association entre le risque de développer une démence et deux paramètres nutritionnels : la consommation de poisson et les taux plasmatiques de vitamines antioxydantes A et E.
Méthodes : Les données sont issues de la cohorte PAQUID, cohorte prospective de 3 777 sujets de 65 ans et plus. Nous avons mesuré le risque de démence en fonction de la consommation de poisson dans un premier sous-échantillon de sujets ayant répondu à un questionnaire nutritionnel, grâce à un modèle de Cox à entrée retardée. Sur un deuxième échantillon, nous avons réalisé une enquête cas-témoins nichée dans la cohorte PAQUID pour étudier la relation entre démence et taux plasmatiques de vitamines antioxydantes A et E ; les données ont été traitées par des modèles de régression logistique.
Résultats : Dans un sous-échantillon de 1 674 sujets, l'incidence de la démence augmente avec la diminution de la fréquence de consommation de poisson (de 1,0 à 6,6 pour 100 personne-années selon les groupes de consommation). Ainsi une consommation importante de poisson (au moins une fois par semaine) est associée à un risque plus faible de démence dans les 7 ans qui suivent (RR ajusté sur l'âge et le sexe = 0,66 [0,46-0,92]). Quand on prend en compte le niveau d'études dans le modèle, le risque relatif reste faible chez les hauts consommateurs mais l'intervalle de confiance chevauche légèrement la valeur 1 (RR = 0,73 [0,52-1,03]).
L'étude cas-témoins, réalisée sur 46 cas incidents de démence et 182 témoins, a révélé une association entre taux faibles de vitamine E et risque élevé de démence (OR ajusté sur l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et l'allèle E4 de l'apolipoproteine E = 2,54 [1,06-6,10]) ; pour la vitamine A, on observe la même tendance mais celle-ci n'est pas significative (OR = 2,10 [0,88-5,02]).
Discussion : Les résultats obtenus sont en faveur d'un rôle protecteur d'une alimentation riche en anti-oxydants et en acides gras polyinsaturés comme ceux de type oméga 3 contenus dans le poisson. Cependant beaucoup de facteurs tels que le niveau d'études et le mode de vie peuvent également intervenir dans la relation entre alimentation et vieillissement et restent à explorer.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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