Connaissances, croyances et pratiques déclarées des Français en matière de prévention cardiovasculaire - 02/03/08
T. Lang [1],
D. Arveiler [2],
J. Ferrières [1],
P. Amouyel [3],
A. Bingham [4],
P. Ducimetière [4],
V. Sartori [2],
J.-B Ruidavets [1],
M. Montaye [3]
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Background: The objective of the study was to assess knowledge, beliefs, and practices concerning cardiovascular diseases in the population studies of the French MONICA Project.
Methods: A cross-sectional study was performed between 1995 and 1997, in Haute-Garonne, Bas-Rhin and Lille. Twelve hundred men and women in each area, aged 35 to 64, were randomly selected from the electoral rolls. Data were collected by trained interviewers, in a health center or at the subject's home, using a 400-item questionnaire.
Results: 88% of men and 89% of women could name some prevention activities against cardiovascular diseases. Four of them were cited by more than half the subjects : reducing fat intake and alcohol consumption, physical activity and smoking cessation. Stress was mentioned more than once in four persons. None of the other methods (more fruit and vegetables; reducing salt or carbohydrates; being aware of weight, blood pressure, cholesterol or blood glucose) was cited by more than 10% of the subjects. Although 77% of men and 76% of women stated to be convinced that prevention activities could be effective, only 60% of them among men and 59% of women stated to actually do something in this respect.
Conclusion: In this population sample, knowledge on prevention of cardiovascular diseases are much different according to risk factors concerned. The knowledge on lipids, tobacco use, alcohol intake and physical activity is widely disseminated. Arterial hypertension is not cited spontaneously. It is however recognized when suggested by the interviewer. The importance of blood glucose is underestimated, even when suggested on a list. Among persons aware of prevention activities, only three out of four are convinced by their potential efficacy and the actual practice of prevention is even lower.
Position du problème : Préciser les connaissances, croyances, opinions et pratiques dans le domaine de la pathologie cardiovasculaire est une étape essentielle au développement de la prévention. Les données de l'enquête de population MONICA ont été analysées avec l'objectif de décrire la situation dans la population française à cet égard et préciser les éventuelles disparités régionales et sociales.
Méthodes : Une enquête transversale a été réalisée entre 1995 et 1997, par chacun des trois registres français des cardiopathies ischémiques en Haute-Garonne, à Lille, et dans le Bas-Rhin. Elles portaient sur des échantillons de 1 200 hommes et femmes par registre, âgés de 35 à 64 ans, tirés au sort sur les listes électorales. Les données ont été recueillies par des enquêteurs entraînés, dans un centre d'examen de santé ou au domicile du sujet grâce à un questionnaire de près de 400 questions.
Résultats : Spontanément, 88 % des hommes et 89 % des femmes estiment qu'il existe des mesures de prévention des maladies cardiovasculaires. Quatre précautions sont citées plus d'une fois sur deux : manger moins de lipides, diminuer la consommation d'alcool, faire de l'exercice physique et ne pas fumer. Le stress est cité plus d'une fois sur quatre. Aucune des autres méthodes (manger davantage de légumes verts, de crudités, faire un régime « pauvre » en sel ou en sucres, ou encore surveiller son poids, son cholestérol, sa « tension artérielle » ou sa glycémie) n'est citée par plus de 10 % des personnes. Si 77 % des hommes et 76 % des femmes pensent que les mesures de prévention peuvent être efficaces, 60 % des hommes et 59 % des femmes disent prendre des mesures pour eux-mêmes.
Conclusion : Dans cet échantillon de la population française, les connaissances sur les mesures de prévention des maladies cardiovasculaires varient beaucoup selon les facteurs de risque concernés. Le rôle des lipides, de la consommation d'alcool, du tabac, de l'exercice physique apparaît bien identifié. L'hypertension artérielle n'est pas évoquée spontanément mais elle est tout de même reconnue sur une liste présentée par l'enquêteur. Il persiste toutefois une grande incertitude sur les moyens de la prévenir. La glycémie reste un facteur de risque très méconnu puisque les personnes n'y pensent pas spontanément et ne le reconnaissent pas, même lorsqu'elle est proposée sur une liste par l'enquêteur. Parmi les personnes capables de citer des mesures de prévention, seulement trois sur quatre sont persuadées qu'elles peuvent être efficaces. L'adhésion aux recommandations est donc relative. La mise en pratique des mesures citées par les sujets interrogés est plus faible, ne dépassant pas deux personnes sur trois.
Mots clés :
Prévention.
,
Maladies cardiovasculaires.
,
Facteurs de risque.
,
Hypertension artérielle.
,
Connaissances.
,
Croyances.
,
Pratiques.
Keywords: Prevention. , Cardiovascular diseases. , Knowledge. , Beliefs. , Practices. , Risk factors. , Arterial hypertension.
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 49 - N° 3
P. 239 - juin 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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