Background: There are few studies of individual exposure to atmospheric particles, because of the relatively bulky and noisy sampling devices. These personalized measurements, generally associated with micro-environmental measurements, are aimed at studying the distribution of individual exposure and identifying its main determinants.

Methods: A synopsis of the methods implemented in such studies (populations studied, measurements strategies, questionnaires on time-activity patterns, residences and work place) was detailed. The major results are presented and discussed from an epidemiological point of view.

Results: The individual exposure measured with portable devices generally were generally found to be higher than the estimations made by combining micro-environmental (outdoor and indoor) measurements and data from time-activity diaries. The difference between results of these two approaches, known as "personal cloud", remains poorly understood. Correlations between individual measurings and outdoor concentrations are weak; nevertheless, day to day variations of these two series of measurements are better related. The main determinants of individual exposure to particles are identified but a quantification of their contribution remains difficult, except for passive smoking.

Conclusion: Personal measurements cannot be used to estimate particle exposure in large scale epidemiological studies. This exposure needs to be modelized.

Position du problème : Nécessitant des dispositifs de prélèvements actifs, relativement volumineux et sonores, les études d'exposition individuelle aux particules atmosphériques sont, à ce jour, peu nombreuses. Ces mesurages personnalisés, le plus souvent couplés à des mesures micro-environnementales, ont pourobjectifs majeurs d'étudier la distribution des expositions individuelles et de déterminer les facteurs qui les influencent.

Méthodes : Après une synthèse des méthodes mises en oeuvre dans ces études (populations étudiées, stratégies de mesurage, recueil des informations sur les budgets espace-temps et les lieux de vie), les principaux résultats sont présentés et discutés dans une perspective épidémiologique.

Résultats : Dans la majeure partie de ces travaux, l'exposition individuelle mesurée avec des dispositifs portables s'avère supérieure à son estimation à partir des mesures micro-environnementales (extérieures et intérieures aux locaux) pondérées par le budget espace-temps des sujets. La différence entre les résultats de ces deux approches, connue sous le nom de « nuage personnel », reste encore mal comprise. Les corrélations entre mesures individuelles et teneurs extérieures sont faibles ; cependant les variations d'un jour à l'autre des mesures individuelles et des teneurs extérieures sont assez bien corrélées. Les principaux déterminants de l'exposition individuelle ont été identifiés mais une quantification de leur contribution reste difficile, excepté peut-être pour le tabagisme passif.

Conclusion : Il est difficile d'envisager aujourd'hui, dans les études épidémiologiques, une détermination de l'exposition aux particules atmosphériques par des mesurages individualisés et une approche par modélisation apparaît nettement plus adaptée.